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Coronavirus : des psychologues veulent s'unir pour proposer des consultations gratuites

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Alors que des mesures de confinement sont annoncées dans toute la France à partir de mardi 17 mars, plusieurs psychologues appellent à se rassembler pour proposer des consultations gratuites à destination, en priorité, des médecins qui sont sur le front pour lutter contre le coronavirus.

Coronavirus : des psychologues s'unissent pour proposer des consultations gratuites. Image d'illustration Coronavirus : des psychologues s'unissent pour proposer des consultations gratuites. Image d'illustration
Coronavirus : des psychologues s'unissent pour proposer des consultations gratuites. Image d'illustration © Maxppp - Maxppp

Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé ce lundi soir, des mesures de confinement qui seront en vigueur mardi 17 mars, à partir de 12 heures, dans toute la France et pour une durée de 15 jours. Une période qui risque d'angoisser beaucoup d'habitants mais aussi le personnel soignant. 

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Écoute psychologique bénévole

Alors avec des collègues, Stéphany Pelissolo, psychologue et psychothérapeute dans le 11e arrondissement de Paris, a décidé de lancer un appel à la solidarité à ses confrères et consœurs psypour organiser ensemble des consultations et des écoutes à distance et gratuites. "Cela pourra ressembler à une plateforme web, des téléconsultations en visio-conférence ou des séances de méditation via une application", explique-t-elle, "mais on a besoin de développeurs web qui accepterait de nous aider bénévolement"

Stéphany Pelissolo assure avoir reçu déjà des témoignages de médecins et autres personnels soignants, épuisés. Avec le confinement, certains redoutent le burn-out. "Qui dit confinement pour un médecin, dit de rester à l’hôpital, de manger là-bas, de dormir là bas, ils vont être confrontés à la maladie et au stress en permanence". 

Le stress du choix

Autre crainte pour certains médecins : faire des choix douloureux. Le pic de la pandémie, tout le monde s'y attend dans les hôpitaux, mais ce sera dur à gérer psychologiquement pour certains. "Ils redoutent les choix éventuels à faire, comme en Italie, entre les patients qu'on va envoyer en réanimation et ceux qu'on va laisser de côté, c'est quelque chose qui est extrêmement dur pour les soignants qui n'ont qu'un seul souhait : sauver les patients", explique Stéphany Pelissolo. Les permanences psychiatriques organisées en interne ne seront sans doute pas suffisantes, trop débordées déjà.

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Une écoute pour les proches des malades

Stéphany Pelissolo souhaite aussi proposer cette cellule d'écoute bénévole aux familles des malades atteints du coronavirus "parce que lorsqu'un proche est malade, on a qu'une seule envie être à ses côtés et là on ne peut pas". Elle le fait aussi pour tous ceux qui ont perdu ou risquent de perdre un parent sans avoir été là lors des derniers moments en raison des consignes de confinement. "Ce sera très dur, ils auront besoin de soutien"

Enfin, si le nombre de psychologues et psychiatres bénévoles le permet, pourquoi pas organiser des téléconsultations pour toutes celles et ceux qui, quelque soit leur situation, se sentent angoissés par le confinement. Mais pour ça, il faut des volontaires à l'autre bout du fil ou de l'autre côté de l'écran. 

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