Coronavirus : deux détenus testés positifs au centre pénitentiaire de Saran, près d'Orléans
L'administration pénitentiaire annonce, ce jeudi, que deux détenus du centre de détention de Saran, dans le Loiret, ont été testés positifs au Covid-19. Ces deux hommes sont confinés dans le quartier "arrivants" de l'établissement pénitentiaire.
Ce jeudi, la ministre de la justice a indiqué que dix détenus, en France, sont testés positifs au Covid-19. Parmi eux, figurent deux hommes, incarcérés au centre de détention d'Orléans-Saran, indique la direction interrégionale des services de l'administration pénitentiaire.
Deux détenus de Saran positifs
"Les résultats des tests sont tombés ce matin [jeudi]", explique Julien Romero, "deux détenus, des hommes majeurs, sont positifs au Covid-19". Ils sont confinés, dans le quartier "arrivants" du centre de détention de Saran, dans des cellules individuelles et suivis par l'unité sanitaire de la prison. "Leur état de santé n'est pas préoccupant", précise l'administration pénitentiaire.
Suivi médical quotidien
Chaque jour, leur température est relevée, et ces détenus, contaminés par le coronavirus, sont examinés par une équipe médicale, précise l'administration pénitentiaire. Ils sont isolés, y compris pendant leurs promenades et repas.
Quelle protection pour les surveillants ?
Les surveillants qui doivent s'approcher d'eux sont équipés de masques et gants, affirme Julien Romero, de l'administration pénitentiaire. Les cellules des deux détenus malades sont désinfectées tous les jours.
Coup de gueule de FO pénitentiaire
Pascal Sabourault, secrétaire du syndicat interrégional FO pénitentiaire, pousse un coup de gueule : "il faut des gants et des masques pour tous les agents de la pénitentiaire au CEPOS et ailleurs, pas uniquement pour ceux qui travaillent auprès des détenus contaminés ! Car le virus circule : on continue à autoriser des promenades à 40 50 ou 60, à laisser les portes des cellules ouvertes à certains moments ! C'est incompréhensible !"
Le syndicaliste réclame aussi du gel hydro-alcoolique en quantité plus importante, une désinfection complète et régulière des établissements pénitentiaires, comme celui de Saran, et des masques en nombre et aux normes actuelles : "dans certains prisons, la direction a demandé aux surveillants de ne pas porter de masques car c'est anxiogène pour les détenus, on marche sur la tête !"
Par ailleurs, un surveillant de 54 ans, du centre de détention d'Orléans-Saran, est décédé mercredi soir, chez lui, d'un arrêt cardiaque. De santé fragile, il était en arrêt de travail depuis une semaine, en raison d'un état fiévreux. Se pose évidemment la question de savoir s'il était contaminé par le coronavirus. Il n'avait pas été testé, l'agence régionale de santé explique ne pas pouvoir confirmer la cause du décès.