Covid-19 : situation "très préoccupante dans une dizaine de départements", de nouvelles mesures attendues
La situation sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus est "très préoccupante dans une dizaine de départements", a déploré ce mercredi le porte-parole du gouvernement, à l'issue à l'issue du Conseil des ministres. Des mesures "rapides et fortes" s'imposent, selon Gabriel Attal.
La situation dans la lutte contre le Covid-19 "se dégrade" et "est très préoccupante dans une dizaine de départements", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres.
Cette dégradation "impose des mesures rapides et fortes", a précisé le porte-parole, en indiquant que le Premier ministre Jean Castex tiendra une conférence de presse jeudi. Gabriel Attal n'a pas détaillé les départements concernés mais a évoqué des inquiétudes pour les régions Hauts-de-France, Ile-de-France, Grand-Est et Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).
"Nous l'avions montré la semaine dernière en Moselle, nous l'avons montré ce week-end dans les Alpes-Maritimes : dès que la situation l'impose, nous n'hésitons pas à prendre des mesures et des décisions rapides et fortes, mais pour des décisions efficaces", a ajouté Gabriel Attal.
Le porte-parole du gouvernement a notamment rappelé que le ministre de la Santé Olivier Véran doit se rendre mercredi après-midi à Dunkerque, où le taux d'incidence a dépassé les 900 cas pour 100.000 habitants (la moyenne nationale s'établit à 105, le seuil d'alerte étant à 50).
Vers une multiplication de confinements locaux ?
Dans le Nord, des décisions de restrictions de déplacement, à l'image d'un confinement les samedis et dimanche, tel qu'appliqué dans les Alpes-Maritimes, sont notamment attendues dans les prochaines heures.
"Nous pourrons le faire dans d'autres territoires si cela s'avérait nécessaire", a précisé Gabriel Attal. L'objectif reste le même : "éviter d'avoir à décider d'un nouveau confinement national". Il n'y a "évidemment" pas de "certitude que nous y parviendrons", mais "si nous considérions qu'il fallait aujourd'hui un confinement, nous aurions décidé d'un confinement", a-t-il conclu.
Les hospitalisations en réanimation en hausse
La France a enregistré un peu plus de 20.000 nouveaux cas confirmés de contamination en 24 heures et 431 décès supplémentaires dans les hôpitaux et les Ehpad, selon les données communiquées mardi par Santé publique France.
D'après SPF, le nombre de patients hospitalisés dans le pays s'établit désormais à 25.660, soit une baisse de 171 patients, mais celui des patients traités dans les services de réanimation s'élève à 3.435, un niveau qui n'avait plus été atteint depuis le 2 décembre. Une "montée des eaux préoccupante", a de son côté jugé le Premier ministre lors d'un déplacement dans un hôpital francilien, mardi.