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Coronavirus : le confinement bouscule la tradition du ramadan pour les musulmans

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D'un point de vue religieux les mesures du confinement n'empêchent pas les musulmans de vivre leur mois du ramadan. Mais il se fera sans prières en groupe et ruptures du jeûne collectives. "Il y a des prêches diffusés via les réseaux sociaux" explique le président du CRCM en Auvergne-Rhône-Alpes.

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Illustration © Maxppp - -

Le mois du ramadan pour les musulmans va s'ouvrir, alors que les mesures de confinement face à la pandémie de coronavirus sont toujours en vigueur. Comme depuis le début du confinement, il n'y aura pas de prières collectives organisées dans les mosquées, ni de rassemblements et de repas partagés pour le rupture du jeûne à la tombée de la nuit comme c'est la tradition.

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Il n'y a plus de prières collectives depuis le début du confinement

Dans la pratique du culte, rien ne change vraiment, les mesures prises depuis le début du confinement par les responsables des mosquées se poursuivent. Cengiz Kalayci est le président du CRCM, le Conseil régional du culte musulman en Auvergne-Rhône-Alpes. "Le CRCM avait déjà émis plusieurs communiqués, qui dès le départ incitaient à fermer les établissements d'enseignement, et à suspendre l'organisation des prières collectives de manière générale" explique-t-il, "et appelaient les fidèles à faire les prières chez eux". De toutes façons, les responsables ont décidé de ne plus ouvrir les mosquées au public depuis le début du confinement, et "il y a des prêches diffusés, en direct ou enregistrés, via les réseaux sociaux__, Facebook ou Youtube" complète-t-il.

Pas de ruptures du jeûne groupées

Cette année, c'est en fait la convivialité qui disparaît de ce mois du ramadan. Les ruptures du jeûne, à la tombée de la nuit, ne pourront se faire entre amis, voisins ou membres de la communauté à la mosquée, comme c'est la tradition. Et la dimension sociale en pâtit également. Mounir Bouabdallaoui, imam au Centre islamique de Chambéry-le-Haut l'explique : "pendant le mois du ramadan, les mosquées ont l'habitude d'organiser des ruptures de jeûne collective, des distributions de repas en quelque sorte, aux voisins mais aussi aux personnes en difficultés. C'est un esprit de partage". Alors les responsables d'associations ou des mosquées vont le faire vivre d'une autre manière. "Généralement les mosquées organisent des repas pour les plus nécessiteux à Chambéry, mais pas seulement.. c'est ouvert à tout le monde". Il dit qu'il y a, certains soirs, 100 à 200 personnes pour les repas à la mosquée avenue des Landiers à Chambéry. "Les mosquées sont entrain de s'organiser pour récolter des denrées et redistribuer des repas pour des gens qui sont seuls ou qui n'ont pas les moyens" conclue-t-il.

D'un point de vue religieux, l'objectif spirituel du mois du ramadan lui reste le même. "Dans le vrai sens du ramadan, le confinement ne change rien du tout. Au contraire ! Il est peut être plus propice, sur l'introspection, la méditation" ajoute l'imam.

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