Coronavirus : "Les écoles ne sont pas des amplificateurs d'épidémie" selon cet épidémiologiste breton
Alors que les lits de réanimation se remplissent au fil des jours en France à cause du Covid-19, le président de la République doit prendre la parole. La fermeture des écoles pourrait être annoncée. Pour l'épidémiologiste Pascal Crépey, ce n'est pas le seul levier d'action à actionner.
Près de 5.000 personnes sont admises en réanimation en France à cause du coronavirus. Le pic de la deuxième vague est ainsi dépassé. En Bretagne, la situation se dégrade aussi fortement depuis le début du mois de mars. Le taux d'incidence augmente de façon inquiétante.
Les écoles suivent assez bien les protocoles sanitaires.
Selon les informations de franceinfo, le président de la République pourrait prendre la parole dès ce mercredi soir après le conseil de défense. De nouvelles mesures sanitaires, comme la fermeture des écoles pourraient être annoncées.
"La fermeture des écoles est un levier d'action parmi d’autres mais les écoles ne sont pas des amplificateurs d’épidémie," assure Pascal Crépey, épidémiologiste à l'école des hautes études en santé publique à Rennes. "Il y a des contaminations dans les établissements scolaire, mais pas plus qu'ailleurs. On a pu croire à une explosion de l’incidence mais c’est parce que l’on a testé de façon massive," ajoute-t-il. "Les écoles suivent assez bien les protocoles sanitaires. Fermer les écoles ce n’est pas le principal levier d’action."
Pour Pascal Crepey, il faudrait prendre d'autres mesures plus radicales pour empêcher les Français de se contaminer. "La mesure idéale serait d’imposer aux gens de réduire leurs contacts de 50 à 60% mais c’est impossible. Le virus se propage moins en extérieur qu’en intérieur, c’est ce qui explique les mesures prises dans certains départements, mais si les gens pensent que ça les autorise à rencontrer leur famille plus que de raison, ce n’est pas efficace."