Coronavirus : réactions de gérants de bars, restaurants et boites de nuit du Finistère
Les bars, restaurants et discothèques sont fermés depuis samedi soir minuit et jusqu'à nouvel ordre. Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé le passage au stade 3 de l'épidémie de Coronavirus. Les gérants des établissements finistériens accusent le coup, mais comprennent cette décision.
Le premier ministre a annoncé samedi soir le passage au stade 3 de l'épidémie de Coronavirus. Edouard Philippe appelle les français à "des sacrifices" et "à plus de discipline". 4 500 cas sont confirmés, dont 91 mortels. Les bars, restaurants, discothèques et tous les commerces "non essentiels" doivent fermer leurs portes depuis minuit, dans la nuit de samedi à dimanche. Une annonce qui a pris de court les professionnels du secteur.
On est un peu surpris de l'immédiateté de la fermeture" Hubert Jan, UMIH
"On s'y attendait un peu parce que nos camarades espagnols ont été touchés samedi dans la journée. Mais là c'est extrêmement soudain, en quatre heures de temps ... On aurait pu annoncer ça dimanche, ça aurait été suffisant" estime Hubert Jan, le restaurant finistérien est le patron de la branche restauration du syndicat UMIH.
"Le bar s'est vidé d'un coup"
Au bar-restaurant le Tour du Monde, sur le port du Moulin Blanc à Brest, les clients sont partis après les annonces d'Edouard Philippe. "On avait près de 100 clients, et en une demi-heure on est passé à 20 personnes. Le bar s'est vidé d'un coup, à l'annonce du premier ministre" raconte Gwendal Le Mahieu, le co-directeur du Tour du Monde.
Mais il comprend cette décision, qui soulage ses salariés : "C'est une petite libération pour notre staff. Samedi midi, on avait près de 120 personnes, qui entraient et sortaient sur la terrasse, se faisaient la bise. C'était aberrant... Il va falloir maintenant qu'on gère le chômage partiel".
Cette boite de nuit de Quimper avait anticipé le stade 3
Pascal Ballarini avait anticipé le passage au stade 3 de l'épidémie. Le patron de la boite de nuit le Majestic, à Quimper, est aussi président de l'AFEED, le syndicat des discothèques, dans le Finistère. Il avait pris la décision de rester fermer samedi soir, avant même l'annonce du premier ministre.
"Je ne voulais pas accepter que 100 clients, comparé aux 600 ou 700 qu'on a tous les samedis. Il y aurait eu une discrimination. Je voulais aussi protéger mon personnel et la clientèle. C'est une décision triste, mais c'est la sanction nécessaire pour pouvoir s'en sortir et que la vie reprenne naturellement en France."