Coronavirus : ruée sur les tests pour passer la frontière allemande, la galère des frontaliers
À partir de ce dimanche 28 mars, les travailleurs frontaliers devront présenter deux tests Covid négatifs par semaine pour passer la frontière allemande. Dans le nord de l'Alsace, les pharmacies, laboratoires et infirmières sont déjà débordés de demandes.
Plus de rendez-vous, nulle part, avant le milieu de la semaine prochaine : dans le nord de l'Alsace où habitent de nombreux travailleurs frontaliers, c'était à qui réussirait à se faire tester ce samedi 27 mars. Beaucoup appréhendent d'aller travailler lundi sans preuve de résultat négatif au Covid, obligatoire depuis que l'Allemagne a classé la France comme zone à haut risque pour la circulation du coronavirus.
"On est clairement débordés"
À la pharmacie de Seltz, le téléphone ne s'arrête plus de sonner : "Pharmacie Deiss Nowak bonjour ! Aujourd'hui ça n'est plus possible et la semaine prochaine non plus, on est complet de chez complet." Depuis hier et l'annonce des nouvelles règles pour passer la frontière, la demande pour les test Covid a explosé.
Camille Schwartz, pharmacienne, a même dû augmenter la cadence : "Aujourd'hui par exemple on fait des tests alors qu'on ne devait pas et la semaine prochaine on a ouvert des après-midi en plus pour gérer la première grosse vague de ces annonces."
Même réponse dans les laboratoires des environs : les créneaux sont pleins, au moins jusqu'en milieu de semaine et les infirmières aussi sont très sollicitées. Pour rappel, les frontaliers sont dans l'obligation à partir de demain dimanche de présenter deux tests antigéniques ou PCR négatifs chaque semaine pour pouvoir continuer à travailler en Allemagne.
Une vraie galère pour les frontaliers
À quelques kilomètres de la pharmacie, Laurence espérait trouver de la place au laboratoire d'analyses de la ville : "C'est complet !" lui lance une autre frontalière en sortant, "Ils ne prennent que sur rendez-vous mais apparemment on devrait essayer Wissembourg."
"Je ne vais pas passer ma journée à faire ça", lâche Laurence, "Si je n'y arrive pas à Wissembourg j'y vais lundi sans le test, soit ils me laissent passer soit je rentre à la maison. "David aussi tentera sa chance sans test, il n'a rendez-vous que mardi en laboratoire : "On va croiser les doigts, avec un peu de chance ça passera !"
Beaucoup de frontaliers seront sûrement dans la même situation lundi matin et ne savent pas encore à quoi s'attendre à la frontière. Ils espèrent pouvoir au moins bientôt se faire tester en entreprise côté Allemagne, pour ne pas courir chaque semaine après leurs deux tests obligatoires.