Coronavirus : un CHSCT extraordinaire au CHU de Nîmes
Un CHSCT extraordinaire (comité hygiène et sécurité) a lieu ce jeudi au CHU de Nîmes à la demande des syndicats. Face à la hausse des hospitalisations liées au Covid, ils veulent avoir des précisions sur la manière dont l'hôpital a prévu de s'organiser face à cette nouvelle vague.

Le Gard n'échappe pas à l'augmentation des hospitalisations liées au Covid. Deux organisations syndicales du CHU de Nîmes ont obtenu qu'un CHSCT extraordinaire se tienne ce jeudi matin pour faire le point avec la direction sur la manière dont elle envisage d'organiser les différents services alors que les personnels sont à bout de force. "Les lits de réanimation Covid sont pleins explique Audrey Solignac, secrétaire départementale de FO santé du Gard. On est en train de se restructurer et d'ouvrir des lits qui n'étaient pas destinés à des patients Covid pour accueillir les nouveaux patients." Selon la direction du CHU, une centaine de lits sont actuellement déployés pour accueillir des patients Covid. Les interventions programmées pour d'autres pathologies que le Covid sont maintenues pour l'instant.
"Plusieurs soignants sont atteints du Covid"
Selon Audrey Solignac, de nombreux personnels soignants, dont des cadres, sont au bout du rouleau. "Les agents sont fatigués et déprimés. Ils n'ont pas eu le temps de se reposer. Ils sont tous mobilisés sans avoir beaucoup d'espoir sur cette deuxième vague. Il faut 6 à 7 mois pour former une infirmière en réa, donc on va chercher des personnels déjà formés dans d'autres établissements ou des personnels partis à la retraite qu'on va rappeler. Le CHU recherche également des CDD formés, des aides-soignants et des infirmiers pour la réanimation, les lits de soins intensifs pour le Covid essentiellement." Ce qui inquiète également la déléguée syndicale, c'est que comme ailleurs, certains personnels soignants ont été testés positifs au Covid. "On a plusieurs services qui sont touchés. On a un CHSCT extraordinaire ce jeudi pour savoir comment il est possible d'arrêter cette chaîne de contamination__. On fera très attention que des personnels qui sont positifs au Covid mais asymptomatiques ne viennent pas travailler."
"On ne peut pas embaucher à tour de bras"
Ce que demandent aujourd'hui les syndicats, ce sont donc des effectifs supplémentaires. Mais la première vague de Covid a coûté cher. Le CHU a investi dans du matériel comme des respirateurs et des protections pour les soignants. " A Nîmes, on fait avec le budget qu'on a. Aujourd'hui, on est à moins 40 millions d'euros donc vous pensez bien que les robinets sont fermés et qu'on ne peut pas embaucher à tour de bras. Aux urgences, il a fallu se battre pour avoir un infirmier de "haute densité virale" supplémentaire. Et il n'est là qu'en contrat. "
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