VIDÉO - Covid-19 : après un an sans belote, les adhérents d'un club de Fougerolles-du-Plessis sont en manque
Avec la crise sanitaire, le club de la bonne humeur à Fougerolles-du-Plessis a dû suspendre ses activités. Les adhérents sont donc privés de belote depuis un an et pour ceux qui vivent seuls, cela commence à avoir des conséquences sur leur moral.
Le club de la bonne humeur à Fougerolles-du-Plessis porte bien son nom dans le bocage mayennais. On y joue à la pétanque, aux jeux de société, comme à la belote au tarot ou encore au scrabble dans une salle prêtée par la mairie, le tout dans la bonne humeur. Mais depuis un an, les activités ont été mises en parenthèses à cause de la crise sanitaire. Le bureau du club a bien tenté d'en remettre certaines en place au moment du déconfinement, mais très vite, il a fallu se faire à l'idée et suspendre les réunions. Cela fait donc un an que la cinquantaine d'adhérents du club de la bonne humeur sont privés de belote et cela commence à avoir des conséquences sur le moral des troupes.
"La vie n'est plus la même"
Gabrielle, 81 ans, n'a jamais loupé aucune partie de belote le jeudi, depuis qu'elle s'est inscrite au club de la bonne humeur. C'était en octobre 2019, quelques mois seulement après son arrivée à Fougerolles-du-Plessis. Elle venait de perdre son mari et a décidé de quitter la région bordelaise pour se rapprocher de ses enfants. Le club l'a aidée "à faire son deuil". Les réunions de belote tous les jeudis de 14 h à 17 h lui apportaient du réconfort. "La vie n'est plus la même, ça nous manque beaucoup parce qu'il n'y déjà pas beaucoup d'activités", confie-t-elle. Comme la plupart des adhérents, elle n'a qu'une hâte : que les parties de belote reprennent le jeudi. "Les semaines sont très longues", regrette l'octogénaire. Les réunions du jeudi, c'était pour "une coupure" qui lui permettaient de "se retrouver avec des gens de son âge".
Quand on est seule entre quatre murs, ce n'est pas évident.
Gabrielle, 81 ans, adhérente du club de la bonne humeur
Suzanne, elle, aussi a hâte que la belote reprenne. Elle a 94 ans et c'est l'une des doyennes du club de la bonne humeur : elle est adhérente depuis 36 ans. Suzanne a loupé quelques réunions du jeudi, uniquement si elle avait un rendez-vous. Pour elle aussi, la belote représentait un moment clé de sa semaine. Alors depuis, tous les jeudis, elle y pense. "Je me dis que je serais à la belote s'il n'y avait pas le virus", affirme la nonagénaire, d'une petite voix. "C'est dur parce que c'est une occasion de se parler, de sortir de sa maison", explique-t-elle.
J'étais contente quand jeudi arrivait pour retrouver mes amis.
Suzanne, 94 ans, une des doyennes du club de la bonne humeur
Suzanne ne sait pas quand elle pourra jouer à nouveau à la belote. La nonagénaire ne se voit pas reprendre si elle doit porter un masque tout une après-midi.