Covid-19 : les Pères Noël professionnels, durement frappés par la crise
C'est le blues des Père Noel ! On avait l'habitude de les croiser, avant les fêtes dans les centres commerciaux ou sur les marchés de Noel. En raison de la crise, la plupart des contrats auprès des boites d'événementiel spécialisées sont annulés.
Ils ont disparu, ou presque, des marchés de Noël, des fêtes du CE et des centre commerciaux : les Pères Noël ont le blues ! Ceux qui apparaissaient dès le début décembre les années précédentes, se retrouvent bien souvent au chômage technique, en raison de la crise sanitaire.
"Sept à huit fois sur dix, quand on vend un spectacle ou des animations, c'est avec une prestation de Père Noël", explique à France Bleu Paris Bastien Durand, directeur de production chez ASM Production. Dans cette petite boite d'événementiel, basée à Maison-Alfort, dans le Val de Marne et spécialisée dans les festivités de Noel, les fêtes de fin d'année sont d'ordinaire l'occasion de réaliser jusqu'à 90% du chiffre d'affaires annuel.
Avec les annulations qui se succèdent, cela sera une année blanche, ou presque. "Cette année, tous les artistes qui viennent travailler avec nous habituellement nous ont contacté. On a du faire à tous la même réponse, on aura pas de travail à leur fournir cette année, car la crise étant ce qu'elle est, on n'a pas de commandes."
Les costumes remisés jusqu'à l'année prochaine
Habituellement, sur les dernières semaines avant Noël, ce sont entre 120 et 180 prestations qui sont vendues, le plus souvent aux comités d'entreprise, mais aussi pour des animations dans les centres commerciaux. "Tous nos costumes qui sortent assez fréquemment généralement sont remisés pour l'année, en espérant qu'ils puissent ressortir l'année prochaine", poursuit Bastien Durand, qui n'a pour seules activités aujourd'hui que le tri dans les bureaux et le rangement.
On a la chance d'avoir une trésorerie relativement saine et solide qui nous permet de faire face, mais combien de temps ? C'est la grande inconnue. - Bastien Durand
"Malgré les aides qui nous sont fournies, on ne sait pas ce que cela va donner dans les mois à venir", conclut Bastien Durand.