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Reconfinement - En EHPAD, les visites sont "capitales", estime Luc Duquesnel, médecin mayennais
Les Français seront de nouveau confinés à partir de ce 29 octobre minuit, et au moins jusqu'au 1er décembre. Avec cette mesure, le chef de l'Etat veut endiguer la seconde vague de l'épidémie de Covid-19. France Bleu Mayenne fait le point avec Luc Duquesnel, médecin mayennais et président de la CSMF.

"Il faut donner un coup de frein brutal au coronavirus" a déclaré ce 28 octobre, Emmanuel Macron avant d'annoncer un nouveau confinement "adapté" jusqu'au 1er décembre . Le nombre de cas explose en France et pour en parler, notre troisième invité de la matinale est Luc Duquesnel, médecin mayennais et président de la branche généraliste de la Confédération des Syndicats Médicaux Français.
Ce reconfinement, il est utile selon vous pour casser les chaînes de contamination ou tout simplement, pour soulager l'hôpital ?
L.D. : "Il était attendu, chacun doit comprendre les raisons de ce reconfinement. La différence avec la première vague, c'est que toutes les régions et les DOM-TOM sont touchés avec des contaminations majeures, y compris pour la Mayenne. En ce début de semaine, on arrive à des taux de contamination jamais atteints dans le département, avec un taux d'incidence à 182 pour 100.000 habitants. Les taux sont plus élevés chez les plus de 65 ans. A partir de ces chiffres, l'Institut Pasteur peut nous dire dans quelle situation on sera le 5, le 12 et le 19 novembre. C'est dramatique. Si on ne fait rien aujourd'hui, le 19 novembre, on n'aura pas assez de places en réanimation en France. On ne pourra plus soigner les gens malades".
En Mayenne, les taux sont plus élevés chez les plus de 65 ans
Est-ce-que le virus de ce mois d'octobre est différent de la forme de Covid du mois de juillet et de mars ?
L.D. : "Il n'a pas muté, il évolue tous les jours. Les conditions atmosphériques ont évolué, on vit plus enfermés dans des pièces, en groupe, en famille alors que cet été, on était plus en terrasses. Chacun globalement aujourd'hui est responsable. Il y a aussi tous ceux qui ne croyaient pas qu'il y aurait une deuxième vague. Je me rappelle toutes les déclarations faites au sortir du confinement en mai, juin et tout le long de l'été, plein de gens n'incitaient pas à prendre des précautions. Hier encore, j'ai vu des personnes âgées à Mayenne qui ne portaient pas le masque en ville".
Les visites dans les Ehpad sont toujours autorisées, est-ce raisonnable selon vous ?
L.D. : "On part de l'expérience du premier confinement. Dans les Ehpad, le confinement a fait qu'on a vu des gens qui allaient vers des pertes d'autonomie, on avait des états anxio-dépressifs. Je pense que chaque établissement va donc prendre des précautions. Au lieu d'avoir deux ou trois personnes qui vont voir un résident, il n'y en aura qu'une. D'un autre côté, il faut faire attention. Dans un Ehpad du Nord-Mayenne, la semaine dernière, on était à 23 résidents ou personnels positifs, ils étaient 33 ce lundi. Si on ne fait pas attention, on ne va plus avoir de personnels pour prendre en charge les résidents. Mais c'est capital pour les résidents de continuer à voir leur famille, et inversement".
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