Dans l'Orne, un pèlerinage du 1er mai pour les travailleurs touchés par la crise sanitaire
Le sanctuaire de Montligeon, centre de pèlerinage pour les défunts dans le Perche, propose aux fidèles un pèlerinage du 1er mai destiné à prier pour les travailleurs qui ont été victimes de la crise économique liée au coronavirus.
Le jour de la Fête du travail, il n'y a pas que des cortèges syndicaux dans les grandes villes. A La Chapelle-Montligeon, petite commune du Perche dans l'Orne, on va également marcher, mais jusqu'à l'église. Le sanctuaire de Montligeon, l'un des principaux centres de pèlerinage pour les défunts en France, organise ce samedi 1er mai un pèlerinage destiné à prier pour les travailleurs qui ont été victimes de la crise économique liée au coronavirus.
Saint-Joseph, patron des travailleurs
"Le 1er mai, c'est aussi la fête de Saint-Joseph, patron des travailleurs", explique don Paul Denizot, le recteur du sanctuaire de Montligeon : "En ce jour, on prie pour le monde du travail, et avec la crise du coronavirus, on prie particulièrement pour les personnes qui ont perdu leur travail, qui souffrent du télétravail, pour les jeunes qui n'arrivent plus à se projeter". La Saint Joseph est le 19 mars, mais le pape Pie XII a instauré dans les années 50 la fête de la Saint-Joseph le 1er mai, pour coller avec la Fête du travail.
C'est apaisant et ça nous permet de nous poser les bonnes questions, dans mon cas, est-ce que je dois recréer une entreprise ou aller vers le salariat
Le prêtre explique que le sanctuaire a reçu des intentions de prières marquées par la crise sanitaire, avec par exemple : "Priez pour mon fils, il cherche du boulot, priez pour ma petite-fille qui cherche un stage". Le pèlerinage se fera dans le respect des règles sanitaires, pour venir prier dans l'imposante basilique Notre-Dame de Montligeon, qui trône au milieu du petit village perdu dans le Perche. Mais on pourra aussi le suivre sur internet, sur la chaîne Youtube du sanctuaire.
"Cela nous permet de nous poser les bonnes questions"
C'est ce que va faire Bernard, chef d'entreprise parisien habitué des pèlerinages à Montligeon. Il a dû fermer son agence de voyage l'année dernière avec la crise sanitaire, qui a durement affecté le secteur : "Quand il nous arrive quelque chose de déstabilisant comme ça, on a besoin de le présenter au Seigneur. C'est apaisant et ça nous permet de nous poser les bonnes questions, dans mon cas, est-ce que je dois recréer une entreprise ou aller vers le salariat, est-ce que je dois aller vers plus d'humain dans mon job ?"