Coronavirus : dans la Loire, les jardins ouvriers revivent mais avec certaines conditions
Cultiver son jardin ouvrier hors de son lieu de résidence, c'est possible dans la Loire malgré les mesures de confinement : le préfet du département a confirmé samedi 4 avril que les jardiniers peuvent aller dans leurs potagers, soit comme déplacements brefs, soit comme achats de première nécessité.
Pour les adeptes des jardins familiaux, il y a désormais de nouvelles règles. Depuis le samedi 4 avril, le préfet de la Loire autorise en effet l'accès aux jardins ouvriers du département. Une décision qui fait notamment suite à l'accord du gouvernement depuis mercredi 1er avril de la vente de graines et de plants potagers, désormais inscrits dans la liste des achats de première nécessité. Concrètement, s'ils veulent se rendre dans leurs potagers hors de leur résidence, les jardiniers amateurs doivent cocher la case nº5 de leur attestation de sortie (déplacements brefs) ou la case nº2 si les jardins sont à plus d’un kilomètre de chez eux (achats de première nécessité).
Une décision préfectorale qui met fin notamment aux interrogations de jardiniers du département qui possèdent des potagers en-dehors de chez eux, comme dans les jardins Volpette de Saint-Etienne par exemple. Pierre Blanchon a une parcelle de 200m² dans le quartier de Bel Air, dans une des sections de ces jardins ouvriers. Il voit dans cette décision une bonne nouvelle alors que la saison des plantations débute et qu'avril est le mois des semis.
"Une bonne initiative pour préparer le terrain" - Pierre Blanchon, membre de l'association des jardins Volpette
Pour Pierre Blanchon, c'est une bonne initiative surtout pour ceux qui ont un jardin ouvrier comme moyen de subsistance
"Ca permet d'anticiper, de calculer comment on va faire ses plantations. Et puis c'est surtout de pouvoir préparer le terrain et de pouvoir aller dans une jardinerie acheter quelques graines, ne serait-ce que des graines de salades. Il y a des jardiniers qui m'ont dit qu'ils n'ont même pas une graine de salades à la maison. Donc c'est une bonne nouvelle, une bonne initiative ! Et puis on a quand même des familles qui ont un jardin pour des raisons financières. Alors je pense que ces familles-là devaient commencer à se poser la question : comment faire pour pouvoir planter, pour pouvoir avoir des légumes, pour nourrir les enfants, pour se nourrir soi-même ? Le fait de pouvoir aller dans les jardins, c'est une bonne nouvelle pour ces familles !"
Pour Serge Tonoli, le Président de l'association des jardins Volpette, c'est surtout une bonne nouvelle pour les professionnels du secteur du jardinage. Mais il en appelle à la plus grande prudence des jardiniers amateurs et au respect de l'ensemble des règles de distance alors qu'a débuté ce mardi 7 avril la quatrième semaine de confinement face au coronavirus.
"Ma santé et ma vie ont plus d'importance que mon carré de jardin" - Serge Tonoli, Président de l'association des jardins Volpette
Le Président des jardins ouvriers Volpette, Serge Tonoli, appelle à bien respecter l'ensemble des mesures de précaution dans les jardins
« Ma santé et ma vie ont plus d'importance que mon carré de jardin qui, lui, ne changera pas de place. Si j'arrive à passer à travers la pandémie dans de bonnes conditions, je retournerai dans mon jardin : si c'est pas au mois d'avril, ce sera au mois de mai ; si c'est pas au mois de mai, ce sera un peu plus loin. Donc j'encourage encore les gens qui vont dans leurs jardins, qui peuvent y aller, à le faire avec toutes les précautions nécessaires ». Un président qui formule un souhait : que les 1300 adhérents de ces jardins sortent tous indemnes de l'épidémie du coronavirus.