Déconfinement : les villages de l'arrière-pays pris d'assaut avant la réouverture des plages
Depuis le début du déconfinement, les villages touristiques de l'arrière-pays de l’Hérault reçoivent de nombreux visiteurs. Certains, dépassés par le phénomène, ont décidé de réglementer le stationnement pour limiter l'afflux, en particulier pendant le week-end de la Pentecôte.
C'est un week-end difficile qui s'annonce pour certains villages de l'Hérault. Avec l'impossibilité depuis le confinement et jusqu'au 2 juin de s'allonger sur la plage, certaines communes proches des rivières ont vu leur fréquentation exploser ces deux dernières semaines, du fait également de la limite de déplacement à plus de 100 km. À Saint-Jean-de-Buèges, les citadins en quête de nature et de randonnée affluent, avec des conséquences sur la circulation.
Le stationnement réglementé
"La semaine dernière, sur quelques centaines de mètres, vous ne pouviez pas vous croiser, souligne Laurent Senet, le maire du village. Et quand je dis pas, _vous ne pouviez vraiment pas vous croiser_. Si vous tombiez nez-à-nez avec une voiture, il fallait faire demi-tour". Pour les véhicules les plus volumineux, la circulation était carrément impossible.
En une journée, le village a accueilli jusqu'à 1.000 véhicules. Dans l'urgence, les amendes sont tombées. "En une seule journée, et même en quelques minutes, _80 véhicules en stationnement très très gênant ont été verbalisés_. Du jamais vu pour Laurent Senet, élu depuis 6 ans. Ce n'était vraiment pas de la verbalisation pour se faire plaisir".
En réaction, la toute première réunion du conseil municipal nouvellement installé a permis au maire réélu de prendre des dispositions. "Malheureusement, on a dû stipuler un peu plus les interdictions de stationner pour protéger le fait que les services de sécurité, les pompiers, le SAMU ou autres, puissent intervenir tout le long de la départementale qui traverse Saint-Jean", regrette-t-il.
Les autres communes de l’arrière-pays situées au bord des rivières ont connu le même problème. Le week-end dernier, au niveau du pont de Saint-Étienne d'Issensac, qui donne accès au bord de l'Hérault, les gendarmes ont verbalisé plus de 250 véhicules mal garés.