Déconfinement : en bateau et en voiture, la police de Mauguio surveille les plages "dynamiques"
Des policiers municipaux de Mauguio-Carnon (Hérault) patrouillent tous les jours le long des plages de la commune pour s'assurer que l'interdiction d'y rester sans se baigner ou faire du sport est bien respectée.
Pour s'assurer que personne ne reste bronzer, statique sur sa serviette, la mairie de Mauguio-Carnon s'organise. Depuis jeudi, et jusqu'au 2 juin prochain, des équipages de policiers municipaux patrouillent tous les jours sur les plages de la commune. Le dispositif mobilise chaque jour une demi-douzaine d'agents répartis entre des véhicules sur le sable, un bateau qui observe au large, et des caméras de surveillance.
De la pédagogie plus que des amendes
Depuis le bateau de la gendarmerie, à plusieurs mètres des côtes, Cédric Réant, chef de la brigade de Carnon, supervise l'opération. "Là on voit des personnes allongées, donc je vais appeler les deux patrouilles et on va commencer à faire l'opération de contrôle", explique-t-il en pointant au long un parasol et les deux personnes qui se trouvent dessous. Pour l'instant, la simple présence des agents fait son effet. "Quand il y a la patrouille, ça se lève d'un coup", détaille le policier.
Ils sont nombreux à avoir posé leur serviette sur le sable malgré l'interdiction. Mais pour l'instant, la police de Mauguio privilégie la pédagogie. En deux jours de patrouille, pas une seule amende n'a été adressée. "C'est vraiment en dernier recours, si la personne se montre récalcitrante, explique Christelle, qui parcourt les 8 km de plage avec un collègue. Ou si on s'aperçoit que la personne récidive".
"C'est difficile à faire appliquer, complète Cédric Réant. On fait de la prévention, de la pédagogie, on leur explique pourquoi ces mesures sont en place et que c'est dans leur intérêt. Mais faire comprendre aux gens qu'ils peuvent venir à la plage, mais pas s'allonger sur une serviette c'est pas forcément naturel".
Un discours entendu par les personnes concernées, mais pas forcément compris. "Par définition, la plage c'est pour glander !, peste Michel, venu en week-end depuis l'Aveyron. On ne vient pas forcément pour faire un footing. Il faut comprendre les gens, ils ont été enfermés deux mois, c'est sûr que c'est un peu compliqué de leur dire de ne pas aller sur la plage".