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Des associations sportives de quartier, "au bord du gouffre", réclament un Grenelle

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Plus de 80 responsables de clubs amateurs, champions, dirigeants et élus locaux réclament dans une tribune publiée dimanche dans L'Equipe un Grenelle au gouvernement. Ils se disent "au bord du gouffre".

Un terrain synthétique dans le quartier de Frais Vallon (Marseille),  géré par l'association Sport dans la Ville (illustration). Un terrain synthétique dans le quartier de Frais Vallon (Marseille),  géré par l'association Sport dans la Ville (illustration).
Un terrain synthétique dans le quartier de Frais Vallon (Marseille), géré par l'association Sport dans la Ville (illustration). © Radio France - Fanny Lechevestrier

"Nous sommes des acteurs de l'ombre et parfois de la dernière chance" : eux, ce sont les associations sportives de quartier. Plus de 80 responsables de clubs amateurs, champions, dirigeants et élus locaux signent dimanche 22 novembre une tribune dans L'Equipe pour les soutenir et réclamer une meilleure reconnaissance de leurs activités. "Aujourd'hui, nous faisons entendre notre voix car nous ne sommes pas reconnus, au bord du gouffre, délaissés par les acteurs institutionnels", dénoncent les signataires, signalant cependant au passage leur lien privilégié avec les maires, "interlocuteurs privilégiés sur le terrain mais jamais associés aux prises de décision nous concernant au premier plan"

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Un manque de reconnaissance

"Nous tirons la sonnette d'alarme car nos projets mis en œuvre dans les quartiers les plus sensibles de notre pays, malgré leur efficacité et leur utilité sociale, sont trop peu soutenus et pas assez reconnus", déplorent les plus de 80 acteurs cosignataires. Ils regrettent notamment la suppression de plusieurs dizaines de milliers d'emplois aidés dans le monde du sport, le manque de projets concret pour créer des emplois à destination des jeunes dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, les dossiers trop compliqués à monter pour obtenir des financements de la part du ministère du Travail. "Les éducateurs sportifs qui œuvrent dans les territoires difficiles sont des boussoles, des piliers, les accompagnateurs d'une jeunesse en manque d'espoir", assurent-ils.

"Il est grand temps de construire une politique publique forte qui considère leurs acteurs que nous sommes à leur juste titre", réclament ces acteurs du monde sportifs, se comparant aux métiers de la santé : "Nous sommes des métiers essentiels pour tisser du lien social sur nos territoires." Ils demandent un meilleur équilibre entre les moyens alloués au haut niveau et leurs structures. 

Un Grenelle et 50 millions d'euros

Les signataires réclament un Grenelle de l'éducation et de l'inclusion par la sport avec tous les acteurs concernés, qu'ils soient sportifs, politiques ou économiques. Ils demandent aussi un fonds pérenne de 50 millions d'euros "pour assurer la survie des associations sportives impliquées dans les quartiers de notre pays". Ils se disent "à bout de souffle". "Notre parole et nos actes doivent compter", concluent-ils.

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