Des centaines de flambeaux pour dire non à la réforme des retraites à Marseille
Près de 2.000 personnes ont participé à une descente aux flambeaux contre la réforme des retraites, à l'appel de la CGT, ce jeudi sur la Canebière à Marseille. Alors que le taux de grévistes baisse à la SNCF, les manifestants veulent montrer que la flamme de la mobilisation brûle toujours.
La nuit est tombée sur la Canebière et pourtant elle brille de mille feux. Ou plus exactement, de deux mille feux, brandis par les manifestants, venus réaffirmer leur détermination à dire "non" au projet de réforme des retraites du gouvernement. Si les grévistes ont refusé l'idée d'une trêve pour Noël, les vacances ont bel et bien eu un impact sur la mobilisation. À la SNCF, ce jeudi, le taux de grévistes est tombé sous les 7%, son plus bas niveau depuis le début du mouvement, le 5 décembre dernier.
Rallumer le feu
Avec ce rassemblement, les opposants au projet de réforme veulent croire à un regain d'énergie. "C'est la flamme de l'espoir, s'exclame Franck, chômeur depuis peu, je trouve ça magnifique, c'est un message qu'on envoie : il y a toujours une flamme et il suffit de peu de choses pour qu'elle se rallume." Franck n'a pas apprécié les vœux adressés par Emmanuel Macron aux Français, dans lesquels il a réaffirmé sa volonté de mener à bien la réforme des retraites. Le manifestant prédit un "durcissement" du mouvement.
Sabine, professeure d'histoire-géographie, le rejoint. "Même si c'est compliqué financièrement de cesser le travail, on trouve des solutions : la grève tournante, des rassemblements en dehors des horaires de travail... C'est faux de dire que le mouvement essouffle".
La descente aux flambeaux a rassemblé des cheminots, des enseignants, des familles et des gilets jaunes, venus de toute la région. Le prochain rendez-vous est fixé dans une semaine, pour la journée nationale interprofessionnelle d'actions du 9 janvier, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU.