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Des funérailles "de rattrapage" pour les familles privées d'obsèques durant le confinement

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Depuis le déconfinement, des pompes funèbres de la Vienne proposent des cérémonies aux proches n'ayant pas pu dire "au revoir" à leur défunt au plus fort de l'épidémie de Covid-19.

Alexandra, conseillère funéaire à l'agence de pompes funèbres Roc Eclair située à Châtellerault. Alexandra, conseillère funéaire à l'agence de pompes funèbres Roc Eclair située à Châtellerault.
Alexandra, conseillère funéaire à l'agence de pompes funèbres Roc Eclair située à Châtellerault. © Radio France - Jules Brelaz

C'était le drame dans le drame. Durant plusieurs mois, des milliers de Français, déjà endeuillés par la perte d'un proche, ont été de surcroît privés de funérailles, des cérémonies "d'adieu" interdites pour limiter les risques de propagation du coronavirus. Pour permettre à ces familles de faire leur deuil, des pompes funèbres du Poitou proposent des obsèques post-confinement, même parfois plusieurs mois après un décès. 

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"Mon papa avait disparu mais personne n'avait pu faire son processus de deuil"

Pascale a perdu son père le 26 mars sans pouvoir lui dire "au revoir". "Personne ne pouvait être à la crémation, ce n'était pas possible d'avoir une chambre mortuaire pour pouvoir le visiter parce que tout le monde était confiné. On n'avait nulle part pour aller se recueillir, on ne pouvait pas non plus aller au cimetière, l'urne est finalement restée aux Pompes funèbres".

"On a décidé de faire une cérémonie après le déconfinement"

Le 20 juin, grâce aux pompes funèbres du groupe Roc Eclair, Pascale et sa famille ont enfin pu rendre un dernier hommage à leur père. "On a pu organiser une belle bénédiction, et ensuite au cimetière, une cérémonie en l'honneur de papa. Tout le monde avait construit un petit quelque chose comme c'était quelqu'un de très manuel, on a fait une mosaïque avec son nom dans un cœur. On s'est retrouvé dans une petite guinguette avec tous les gens qui venaient de loin."

"Ils ne pouvaient pas se recueillir au moment du Covid, les enfants étaient à six cents kilomètres donc il n'y avait personne à la fermeture du cercueil"

"On a des familles qui reviennent deux à trois mois plus tard pour refaire une cérémonie, en présence de l'urne. Nous mettons un maître de cérémonie à disposition de la famille. Nous diffusons les musiques qu'aimait le défunt. Et ces moments aident la famille à faire son deuil", explique Alexandra.

"On est souvent vu comme des gens qui profitent de la mort, sauf que pour nous, ce n'est pas qu'un numéro, ce n'est pas qu'un dossier"

Ces cérémonies post-confinement ne sont pas facturées, assure Roc Eclair, qui parle d'"un service rendu".

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