Des mesures anti-kebab dans le centre de Marseille
Marseille en assez des kebabs et des boutiques de téléphonie dans l'hypercentre. En début de semaine, le conseil municipal a instauré un droit de préemption sur les baux commerciaux. La Ville va pourvoir acheter les bâtiments vacants pour y installer les commerçants de son choix.

"Les chiche-kebabs et les commerces de téléphonie, il y en a trop ! ", souffle Solange Biaggi, adjointe au commerce à la mairie de Marseille.
Lundi, le conseil municipal a voté un système de préemption sur les baux commerciaux. Le but, sera, à terme, de reprendre la main sur les locaux vacants, pour y installer d'autres types de boutiques, avec une image moins populaire.
"On va promouvoir d'autres offres, souligne Solange Biaggi, des restaurants de qualité, des commerces de proximité."
1,5 millions d'euros investis
Pas d'expulsion en vue, donc, mais un "grignotage" du tissu commercial en centre-ville, par le biais des locaux inoccupés (8,5% des commerces seraient vides selon la mairie), notamment dans les quartiers de la gare Saint-Charles, Noailles, ainsi que sur la Canebière.
En tout, la mairie et le département ont décidé de mettre 1,5 millions d'euros sur la table pour cette opération de gentrification à marche forcée.