Des squatteurs investissent l'ancien collége Aliénor d'Aquitaine à Bordeaux
Une soixantaine de personnes se sont installées dans les locaux désaffectés de l'ancien collège Aliénor d'Aquitaine, cours Barbey, à Bordeaux. Ses occupants espèrent au moins y passer l'hiver, mais la mairie a entamé une procédure judiciaire pour faire évacuer les lieux.

Un nouveau squat vient d'ouvrir à Bordeaux, dans l'ancien collège Aliénor d'Aquitaine du cours Barbey, situé entre les bâtiments de l'ex-école de Santé Navale et le théâtre Barbey. Une soixantaine de personnes, de multiples origines, y ont trouvé un abri de fortune, dans les anciennes salles de classes.
Le lieu a été ouvert il y a 2 mois par un collectif baptisé " L'école est finie". Il veut en faire à la fois un lieu d'activité socio-culturelle et un centre d'hébergement pour personnes sans domicile fixe. Et la vie s'organise petit à petit dans cs locaux désaffectés.
Pas d"alcool, pas de drogue, pas de violence : les règles sont strictes pour en faire un endroit non seulement de survie, mais d'expression artistique.
C'est comme dans la chanson d'Aznavour : viens voir les musiciens, voir les comédiens .... On veut développer un lieu socio-culturel, mais aussi un lieu d'accueil, pour ne pas laisser les gens dormir dehors.
— Paquito, un des initiateurs du projet, bien connu dans le milieu de la rue à Bordeaux
Moussa fait partie de ceux qui ont trouvé là un lieu pour l'accueillir
Je traînais aux Capucins, je ne savais pas où allait , et on m'a conseillé de venir là. J'ai 57 ans, je suis fils de harki, et je ne comprends pas ce qui m'arrive.
— Moussa
Ces sans-abri aimeraient pouvoir passer là les mois d'hiver
Déjà, l'été , c'est difficile d'être à la rue, mais là, avec le froid qui arrive... ça nous permet aussi d'avoir un endroit pour stocker nos affaires, et dormir tranquillement et en sécurité.
— Sofiane, un des résidents.
La mairie de Bordeaux, propriétaire des lieux, a entamé une procédure judiciaire pour obtenir le départ des squatteurs, mais elle le promet : pas question d'évacuer les lieux sans médiation sociale.
Un médiateur est passé les voir, pour savoir comment on peut aider chaque résident .
— Alexandra Siarri, adointe au maire chargée de la cohésion sociale
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