Deux relais routiers sont ouverts en Dordogne mais le moral n'y est pas
Deux relais routiers sont ouverts en Dordogne depuis le 7 novembre dernier. "Chez Serge" au Lardin Saint Lazare et "les Tamaris" à Campsegret. Objectif : accueillir les routiers mais en respectant des règles.
Au Tamaris, la bonne humeur est la marque de fabrique de l'établissement. Mais pour Frédéric Mouret et Adeline Royer qui ont repris l'établissement il y a quatre ans, le moral n'est pas au beau fixe. Derrière les masques il y a une réelle angoisse. Car si l'activité a repris sous certaines conditions, ce relais routier est en danger.
"C'est effroyable" - le patron des Tamaris
"Nous ici à midi, explique Frédéric Mouret, nous faisons une trentaine de couverts minimum. Hier, nous avons vendu un plateau repas ! On vit quelque chose d'effroyable. A un moment, on ne pourra plus payer. Oui, on a des aides mais on nous envoie des choses à payer".
Au Tamaris, les règles sanitaires sont scrupuleusement respectées. Pas de café au comptoir. Salle de restaurant fermée. A certaines heures, le public est servi sur le trottoir en bordure de route. Les routiers eux y trouvent un peu de chaleur. "J'ai vu de la lumière et je me suis dit, je vais m’arrêter boire un café, témoigne Thierry. Ce chauffeur du Pas-de-Calais fait 3.000 km par semaine. "Quand tout était fermé, c'était la galère, explique t-il. Aujourd'hui on retrouve un peu de confort grâce à des gens comme ça, mais il faut les soutenir".
A l'annonce d'une réouverture des restaurants pas avant le mois de janvier, les visages des patrons des Tamaris s'assombrissent. Le silence prend le dessus. "On a tout lâché pour ce relais" glisse Adeline Royer.
Reportage au relais routiers des Tamaris à Campsegret
Frédéric Mouret du relais routier des Tamaris à Campsegret