Deux-Sèvres : des maires de petites communes disent non à Linky

"On est un peu gaulois dans notre attitude", reconnaît le maire de Chantecorps Michel Pélegrin. Chantecorps qui, comme Coutières et Vautebis, a voté une délibération contre l'arrivée du compteur communicant d'ERDF. Parmi les raisons avancées, la santé et le principe de précaution : "Même si on a des courriers qui nous rassurent sur le faible taux d'émission d'ondes, quand on peut les éviter, évitons-les", estime Michel Pélegrin.

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Pour ERDF, il n'y a pas de danger pour la santé. Le fournisseur rappelle les avantages de Linky. Il permet d'éviter le passage d'un technicien pour relever les compteurs**. La consommation est mesurée en temps réel** et transmise une fois par jour. La facturation est plus précise que celle basée sur des estimations.

Décision symbolique ?

Les communes n'ont plus la main sur les compteurs. Pour Coutières, Chantecorps et Vautebis, c'est un syndicat intercommunal qui a la compétence l'énergie. Pour l'UFC Que Choisir, "les communes s’étant destituées de leur compétence au profit d’une autorité organisatrice, le vote du conseil municipal peut avoir une portée symbolique, mais il n’a pas de valeur juridique".

"On ne va pas pas prendre les bâtons et les fourches pour empêcher les installateurs", commente Jean-Michel Menant, le maire de Vautebis. Mais ces élus espèrent que d'ici l'arrivée de ces installateurs bien d'autres communes auront elles aussi voté contre Linky pour avoir plus de poids.

Par ailleurs, un débat sur Linky est organisé ce vendredi soir à 20h, théâtre Jean Richard à Niort en présence de Stéphane Lhomme, conseiller municipal d'une commune de Gironde, la première à avoir pris position contre Linky.