Déviation de Beynac : François Hollande favorable à la reprise des travaux arrêtés par la justice
François Hollande, ancien président de la République, a visité le chantier de la déviation de Beynac dimanche 25 août en compagnie de Germinal Peiro. Il s'est exprimé pour la reprise des travaux, arrêtés par la justice.

L'affaire de la déviation de Beynac, sur le tapis depuis 30 ans, divise la population. Certains sont pour, certains sont contre. Et à l'issue de la visite du chantier, François Hollande, ancien président de la République, s'est lui déclaré favorable à la reprise des travaux. Il était accompagné de Germinal Peiro, actuel président du conseil départemental de la Dordogne et ardent défenseur du projet.
"Je voulais voir ce qu'il pouvait y avoir comme éventuelles agressions sur le plan visuel et je n'en ai vu aucune. Je considère que ce chantier a un côté exemplaire. Il faut qu'il y ait des réalisations qui permettent d'assurer la sécurité sans altérer l'environnement", a déclaré François Hollande, qui apporte par la même occasion son soutien à son "collègue" et "ami" Germinal Peiro.

Le tribunal administratif de Bordeaux a en avril dernier, annulé l’arrêté préfectoral autorisant les travaux de la déviation de Beynac. Cette décision a été un coup dur pour le conseil départemental, porteur du projet, qui veut absolument finir le chantier.
"Ce chantier a toute sa légitimité"
"Tous ceux qui à un moment peuvent s'exprimer sur le sujet, leur premier devoir c'est de venir sur place et moi je tenais sans idée pré-conçue (...) à voir de mes propres yeux ce qu'était ce chantier, et ce qu'il pourrait être demain. Je peux dire que rien ne m'a arrêté dans ce que j'ai vu si ce n'est qu'il y a une procédure engagée depuis des années, des assemblées qui se sont prononcés à plusieurs reprises, que les avis des autorités les plus concernées ont été prononcées. Et même si d'autres procédures se poursuivent, ce chantier a toute sa légitimité", a déclaré l'ancien président de la République.
François Hollande entend les arguments des opposants, notamment ceux de Stéphane Bern. Le Monsieur du Patrimoine s'est exprimé à plusieurs reprises sur la déviation de Beynac. Dans un tweet publié le 24 septembre, 2018, il a déclaré : "Le public jugera de quel côté est la brutalité ! @germinalpeiro est un fossoyeur du patrimoine de Dordogne pour réaliser ses rêves de potentat local."
Selon le président du département de la Dordogne, Germinal Peiro, si la décision de justice venait à s'appliquer, tout détruire et remettre en état coûterait jusqu'à 45 millions d'euros.