Dordogne : un éleveur de cochons casse les préjugés sur les trisomiques
Gilles Versluis, éleveur de porcs gascons à Bouillac, en Périgord noir a créé une association avec d'autres parents d'enfants handicapés mentaux pour casser les préjugés sur la trisomie 21.

Une belle initiative en Périgord noir. Celle d'un père d'un garçon trisomique qui a voulu montrer que son fils n'était pas différent des autres enfants. Gilles Versluis, éleveur de porcs gascons a créé une association "Les bonnes bouilles du Périgord" avec d'autres parents d'enfants handicapés mentaux. Le but : faire travailler les enfants sur les marchés pour faire tomber les préjugés sur les trisomiques.
Le cochon pour casser les préjugés
Ce père originaire de Hollande qui habite en Périgord, à Bouillac, depuis 1993 est devenu éleveur de porc après des années sur la mer dans les cales de bateaux. Quand il a amené son enfant trisomique à la crèche et dans le village de Belvès, les habitants le remarquaient plus que les autres. Il a voulu se servir de cette émulation autour de son enfant pour l'aider à grandir comme les autres.
Après avoir rencontré la famille de Hugues, autre enfant handicapé mental, habitant de Meyrals, plus âgé, Gilles a eu l'idée de le faire travailler avec lui sur le marché où il vend ses saucissons. Une aventure qui dure depuis six ans.
"Ce n'est pas toujours évident, 50% du temps, je prépare ma marchandise, le reste du temps, je surveille Hugues. Il est très gentil mais il s'échappe facilement du stand." - Gilles, éleveur de porc.

"Ce n'est pas toujours évident, 50% du temps, je prépare ma marchandise, le reste du temps, je surveille Hugues. Il est très gentil mais il s'échappe facilement du stand." Pourtant, Hugues, le fils du trésorier de l'asso, qui a 32 ans aujourd'hui, est la star sur le marché, avoue l'éleveur.
"Les faire travailler sur le marché, c'est bénéfique pour les enfants parce qu'ils apprennent à être en contact avec les gens mais c'est aussi super pour les autres. Ils voient que les handicapés sont comme tout le monde et n'ont plus peur d'eux." - Jean-Pierre, le père d'Hugues

L'association est d'ailleurs en train de mettre sur pied, un projet de structure d'accueil à Bouillac, sur le terrain de l'éleveur de porc pour héberger cinq handicapés et les aider à s'ouvrir en travaillant notamment sur des marchés du Périgord. Ils ont besoin de votre aide pour financer la structure. Pour en savoir plus, c'est par ici.