Dordogne : un médecin généraliste syrien devrait bientôt s'installer à Sanilhac
Un médecin généraliste originaire de Raqqa, en Syrie, s'installera bientôt à Sanilhac, tout près de Périgueux. Une convention a été signée avec la commune. Ce médecin formé en Russie a fui la guerre et les terroristes de Daesh. Il viendra compléter l'offre médicale en zone rurale

Il y aura bientôt un nouveau médecin généraliste dans la commune de Sanilhac, tout près de Périgueux.
Ce qui en soit, est une bonne nouvelle, dans une commune où un seul médecin exerce actuellement pour 4600 habitants. Mais l'histoire de ce futur nouveau médecin est un peu particulière puisqu'il s'agit d'un médecin syrien.
Ahmad Alali Alsaleh, c'est son nom, est arrivé en France il y a deux ans en janvier 2017. Après une formation en français qu'il vient de terminer à Royan, il est venu s'installer à Périgueux. Et une convention a été passée avec la ville de Sanilhac, pour qu'il vienne ensuite s'y installer et pratiquer la médecine en libéral.
Mais à 33 ans,l'homme au large sourire a un passé déjà douloureux. Chassé de sa ville natale, Raqqa, par les islamistes de Daesh, qui en avaient fait leur capitale, quelques mois seulement après qu'il ait commencé à pratiquer la médecine.
"Je suis médecin depuis 2013. Mais à Raqqa, c'était terrible. J'ai pratiqué un peu, mais pas beaucoup, car c'était difficile, les islamistes ont forcé les médecins à travailler avec eux, et moi je n'ai pas voulu travailler avec les islamistes" dit-il
Déjà conquis par le Périgord
Et il ajoute aussi les menaces venues de toutes parts, des milices locales notamment.
Alors Ahmad Alali Alsaleh décide de partir en Turquie. Puis de demander l'asile en France. Arrivé à Bordeaux, on lui propose de s'installer à Agen, Bayonne ou Périgueux. Il choisit le Périgord.
"A Périgueux, en France, il y a la possibilité de faire plein de choses, de vivre libre. Et j'aime Périgueux, c'est une petite ville, on peut faire beaucoup de choses facilement, il n'y a pas d'embouteillages par exemple" sourit-il
Le futur médecin de Sanilhac a même déjà goûté de nombreuses spécialités françaises : "j'aime les crêpes, et puis le foie gras bien sûr" dit-il
Ahmad Alali Alsaleh prendra ses fonctions de médecin généraliste d'ici trois ans maximum. Le temps de terminer sa formation en France, dans les maisons de retraites et hôpitaux du secteur.