EN IMAGES - Des marches dans toute la France pour "une vraie loi climat"
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce dimanche 28 mars dans toute la France pour demander "une vraie loi climat", à la veille de l'examen dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale du projet du gouvernement.
Plus de 180 rassemblements ont été organisés à travers la France ce dimanche pour demander "une vraie loi climat", plus ambitieuse que celle examinée à partir de ce lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Ce texte est composé de 126 articles et s'inspire en partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC). Mais ces propositions ont été "détricotées" fustigent certains, qui demandent à aller plus loin. Alternatiba, Greenpeace, France nature environnement, Europe écologie les verts (EELV), la France insoumise... des dizaines d'ONG, de syndicats, de partis politiques et des membres de la Convention citoyenne ont donc appelé à manifester. Ils étaient 110.000 à marcher selon les organisateurs, 44.000 d'après le ministère de l'Intérieur.
"Pas de joker pour le climat" : ils demandent une loi plus ambitieuse
Plus de 50.000 personnes ont participé à la marche parisienne cet après-midi. Ils étaient aussi des milliers à Toulouse à dénoncer le "manque d'ambition" du texte de loi final, qui ne reprend pas toutes les propositions faites par la Convention citoyenne.
Il n'est pas trop tard pour se donner les moyens de changer les choses. - Cléa, manifestante de Limoges
Au Pays Basque, à Anglet, ils étaient entre 350 et 450. Ils déplorent un texte "vidé de sa substance". Leya, par exemple, critique la modification d'une des mesures phares, celle d'interdire les vols intérieurs lorsqu'une alternative en train existe en moins de quatre heures : "C'est ce qui m'a fait le plus mal. Ca a été remplacé par l'interdiction des lignes aériennes qui peuvent se faire en moins de 2h30 en train. Alors que c'était pour moi une mesure importante, je crois que les gens ressentent une grosse injustice par rapport au secteur de l'aviation qui est polluant." Les manifestants se sont donc rendus à la permanence de la députée de la majorité Florence Lasserre pour l'inciter, avec banderole et fumigènes, à soutenir les propositions de la Convention citoyenne.
Dans les rues de Limoges, un millier de personnes se sont rassemblées pour envoyer un signal au gouvernement et aux parlementaires. "Les citoyens n'ont pas été écoutés, déplore Cléa, lycéenne. Nous les jeunes, nous serons en première ligne plus tard avec les conséquences du dérèglement climatique. Il n'est pas trop tard pour se donner les moyens de changer les choses."
Concert de casseroles et slogans ont animé la marche de Saint-Etienne, à laquelle plusieurs centaines de personnes ont participé.
A Pau, les membres du collectif "Pour une vraie loi climat 64", de "Protection Haut-Béarn Environnement" mais aussi des gilets jaunes, des étudiants et des intermittents du spectacle font partie du cortège. Au total, ils étaient environ 400.
Le discours est le même dans toutes ces manifestations à travers la France : il faut aller plus loin que le projet de loi. "Emmanuel Macron avait promis de faire passer ces mesures sans filtre mais on voit que plus de 50 d'entre elles ont été amoindries", regrette Franck Spieser, l'un des organisateurs de la marche à Avignon.
Des marches ont également lieu à Montpellier, Nîmes, Niort, Poitiers, au Mans, Nantes, Marseille, Saint-Lô, dans la Drôme, en Creuse, à Clermont-Ferrand, Orléans, Grenoble, Nice, Perpignan, Brest, Strasbourg, Châteauroux, Laval et Château-Gontier, ou encore en Savoie et Haute-Savoie.