EN IMAGES - La sueur et la motivation des jeunes Icaunais du Service national universel
Le service national universel, lancé par Emmanuel Macron en 2019, s'est retrouvé à l'arrêt ou presque l'année dernière avec la crise sanitaire. Trente jeunes Icaunais se sont tout de même engagés en 2020, certains poursuivent leur préparation militaire. Un entraînement intense, que nous avons suivi.
"Allez, allez, allez !", le maréchal des logis Agathe donne de la voix en début de séance. Il faut réveiller les troupes, qui sont arrivées à l'aube sur l'ancien camp militaire de Jaulges à une demie-heure au nord d'Auxerre. Une vingtaine de jeunes Icaunais découvrent la réalité d'un entraînement militaire basique. Parmi eux, quatre sont présents au titre de leur engagement au Service National Universel (SNU). Ils ont entre 15 et 17 ans, ont suivi des parcours et côtoyé des milieux différents, mais se retrouvent sur -au moins- un point : une appétence commune pour l'armée.
Treillis sur le dos et Rangers aux pieds, ils écoutent les consignes de leur encadrante. Passé l'échauffement d'une vingtaine de minute, la gradée explique les exercices de la matinée. Au programme : activité physique, précision, endurance dans l'effort, réflexion intellectuelle, et travail d'équipe. "L'objectif est de leur faire comprendre que l'armée c'est pour tout le monde. Il n'y a pas besoin d'être impressionnant physiquement, chacun a ses qualités qu'il faut mettre au service du groupe. Il faut des bras mais aussi des têtes", rappelle le maréchal des logis Agathe.
Pour ces jeunes lycéens, l'entraînement est intense. Sarah, 16 ans, est pleine de bonne volonté, mais physiquement c'est difficile : "Tout à l'heure j'étais un peu à la traîne, mais plusieurs sont venus se mettre derrière moi pour me pousser, ça donne de la motivation". Au cours de ces entraînements, les valeurs de solidarité, de cohésion et de travail en équipe sont constamment répétées par l'encadrement. Comme à l'armée, au SNU, on ne laisse personne derrière.
La journée est éprouvante pour chacun, mais pour autant personne ne râle, au contraire. Tous sont volontaires et ne regrettent pas leur présence ici. Dans la sueur et le dépassement de soi, mais avec le sourire et avec de nouveaux copains. Car cet entraînement n'est que le deuxième cette année, mais les liens sont déjà forts entre ces jeunes.
Tous attendent désormais avec impatience que les conditions sanitaires permettent d'organiser enfin, le fer de lance de ce SNU, le séjour de cohésion de 12 jours. Séjour durant lequel ils vivront en communauté et se rapprocheront un peu plus de l'expérience militaire qu'ils veulent découvrir, pour peut-être s'engager à long terme au sein des armées.