EN IMAGES - Sécurité Globale : 250 personnes manifestent à Bayonne
Environ 250 personnes ont manifesté ce samedi 5 décembre à Bayonne malgré une forte pluie. A l'appel des Gilets Jaunes du Pays Basque, de huit formations politiques de gauche et du syndicat LAB, ils ont réclamé l'abandon de la proposition de loi "Sécurité Globale" qu'ils jugent liberticide.
"Retrait Total Sécurité Globale" ! C'est derrière cette banderole portée par des Gilets Jaunes du Collectif Pays Basque, à l'origine de la manifestation, qu'environ 250 personnes ont défilé, ce samedi 5 décembre après-midi, dans les rues du centre de Bayonne, de la symbolique place de la Liberté devant la mairie jusqu'à la sous préfecture, en passant par les rues piétonnes, le rond point Saint-Léon et les allées Paulmy, bravant la pluie, le froid et le vent.
Un défilé précédé de prises de paroles des différents intervenants, sous les fenêtres de la mairie, abrités par les marquises du café du théâtre fermé depuis le début du deuxième confinement .
C'est le collectif des Gilets Jaunes du Pays Basque qui est à l'origine de cet appel à manifester. Il a été rejoint par un collectif basque, en cours de constitution, contre la loi Sécurité Globale. Pour l'heure, huit organisations politiques de gauche (EELV, EH BAI, ENSEMBLE!, France Insoumise, Gauche Démocratique et Sociale, Génération.s, PCF Côte Basque et Seignanx, PS 64) ont signé cet appel constitutif qui devrait être ouvert aux syndicats et aux associations locales qui souhaiteraient le rejoindre. Le syndicat LAB a également appelé à se joindre à cette manifestation.
Tous demandent le retrait de la proposition de loi "Sécurité Globale" en cours d'examen au Parlement. Un texte qui suscite de vives polémiques. Son article 24 a notamment fait grand bruit. Il prévoit l'interdiction de diffuser toute images de policiers en intervention. Mais face aux levées de boucliers, y compris dans les rangs de la majorité parlementaire, et à plusieurs affaires de violences policières mises au jour grâce à la diffusion justement de vidéos, le Gouvernement et le Président de la République ont déjà annoncé la réécriture de cet article.
Mais "il n'est pas retiré, la navette parlementaire se poursuit", avertit Michel, gilet jaune Hendayais . Et puis "l'article 24 n'est que l'arbre qui cache la forêt", rajoute Margot, membre du collectif Gilets Jaunes Pays Basque, qui cite d'autres points de la proposition de loi comme le recours à des entreprises de sécurité privé pour seconder la police nationale dans certaines conditions ou encore l'autorisation du recours aux drones. "Cette loi, il faut la retirer absolument, conclut-elle, parce que c'est une loi liberticide."
Après deux heures de discours, de chants et d'une marche arrosée, le tout dans le calme et sous la surveillance lointaine et légère de la police nationale, les manifestants se sont quittés aux alentours de 16h là même où ils se sont rassemblés, sur cette place de la Liberté, éponyme de l'aspiration motrice de leur action.