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Famille arménienne menacée d'explusion à Arvert : le recours rejeté par le juge administratif

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Une famille de cinq Arméniens résidant à Arvert, près de Royan, sont depuis fin décembre sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Soutenue par un comité de soutien, la famille a demandé au tribunal administratif d'annuler cette décision. Demande rejetée ce lundi.

Tigran, Anzhela et Aïda sont à gauche sur l'image, accompagnés par quelques-uns de leurs soutiens. Tigran, Anzhela et Aïda sont à gauche sur l'image, accompagnés par quelques-uns de leurs soutiens.
Tigran, Anzhela et Aïda sont à gauche sur l'image, accompagnés par quelques-uns de leurs soutiens. © Radio France - Audrey Abraham

Grosse déception pour une famille arménienne installée à Arvert (Charente-Maritime) et son comité de soutien : Tigran, le père, sa femme Anzhela, leurs deux filles et la mère de Tigran Aïda, contestaient devant la justice une décision de la préfecture leur refusant une régularisation. Mais le jugement du tribunal administratif est tombé ce lundi : pas d'annulation pour cette décision préfectorale. La famille arménienne reste donc sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.

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Le comité de soutien de cette famille est en convaincu : renvoyer cette famille en Arménie serait une quasi-condamnation à mort. Sur place, ils seraient dans le collimateur de la mafia, parce que le frère de Tigran, lui-même réfugié en France, aurait assisté à un assassinat devant le restaurant dans lequel il travaillait.

Promesse d'embauche en CDI

En Charente-Maritime, les amis de cette famille arménienne comptaient sur un élément-clé dans leur dossier : Tigran et Anzhela sont intégrés, ils travaillent comme saisonniers pour un ostréiculteur du bassin de Marennes-Oléron, qui leur a même fait une promesse d'embauche en CDI.

Pourtant, dans l'examen de leur demande de titre de séjour, la préfecture a justifié l'impossibilité d'une régularisation exceptionnelle, précisément parce que le couple était sans emploi, et incapable de s'intégrer. "C'est lamentable" regrette Françoise Gorin, qui fait partie des bénévoles qui viennent en aide à cette famille, dont les filles de 13 et 17 ans sont parfaitement intégrées dans leur collège et leur lycée.

D'autres familles dans l'attente

Dans la région, d'autres familles menacées d'expulsion font l'objet d'un mouvement de solidarité. C'est le cas au collège de Cozes, mobilisé pour conserver une jeune élève de 6e, Méri, dont la maman géorgienne fait elle aussi l'objet d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français), décision dont elle a fait appel. Une pétition lancée par l'équipe du collège a déjà récueilli plus de 26.000 signatures.

A Saintes, c'est une autre famille arménienne, installée sur la commune depuis près de huit ans, qui mobilise les énergies pour lui permettre de rester dans notre pays. Mi-août, cette famille avait obtenu du tribunal administratif le réexamen de sa situation, mais la préfecture de la Charente-Maritime a fait appel. L'audience s'est tenue ce mois-ci, mais on n'en connaît pas encore le résultat.

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