Fautes d'orthographe au travail : un critère scruté par les employeurs pour recruter
Les employeurs sont de plus en plus attentifs à la maîtrise de l'orthographe lors des recrutements et constatent des difficultés en expression écrite et orale parmi leurs salariés. C'est ce que révèle une enquête Ipsos pour Le Projet Voltaire dévoilée ce lundi.
"Ils croivent", "parmis", "au jour d'aujourd'hui"... Les fautes de français se glissent souvent dans les mails ou les conversations échangés au travail. Une enquête Ipsos, menée pour Le Projet Voltaire auprès du 2.500 employeurs et publiée ce lundi, révèle que 76 % d'entre eux se retrouvent régulièrement face aux lacunes de leurs salariés.
Selon 93 % des interrogés, les répercussions sont importantes sur l'entreprise. Le baromètre soulève que les conséquences portent sur "leur crédibilité et leur efficacité professionnelle et, par conséquent, sur la réputation, la productivité et même la performance financière des entreprises."
"Le télétravail nécessite des facultés d'expression encore plus grandes"
Une tendance qui s'est affirmée depuis la crise sanitaire et la démocratisation du télétravail. Au micro de France Inter, Mélanie Viénot, présidente du projet Voltaire, précise : "Le télétravail, qui nécessite des facultés d'expression qui sont encore plus grandes, rend le sujet encore plus important pour les entreprises." En effet, 90 % des employeurs sondés jugent que la qualité de l'expression écrite est nécessaire, notamment depuis la pandémie. 88 % le pensent concernant l'expression orale.
80 % des recruteurs écartent un candidat pour fautes d'orthographe
Les exigences des recruteurs sont plus importantes et accumuler les mauvais accords du participe passé devient désormais un frein à l'embauche. Les recruteurs sont 80 % à écarter un candidat commettant des fautes d'orthographe : "Elles sont rédhibitoires à la lecture d’un CV ou d’une lettre de motivation", précise l'enquête qui ajoute que ces difficultés peuvent empêcher l'obtention d'une promotion_._ Pour le même nombre de recruteurs, la maîtrise du français est même devenue prioritaire sur l'anglais.
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