Féminicides : rassemblement à Orléans pour dire stop
Hier samedi 24 août, un rassemblement a eu lieu place de la République à Orléans pour dire stop aux féminicides, ces meurtres de femmes le plus souvent par leur conjoint ou ex-conjoint.

Une banderole tendue entre deux arbres porte l'inscription "Violences sexuelles et sexistes, ça suffit !" Et sur la statue de la place, une figure de femme représentant la République, un drap blanc taché de rouge a été placé. Hier samedi 24 août, un rassemblement contre les féminicides était organisé Place de la République à Orléans. Les féminicides, ce sont ces meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint. Un terme qui n'a pas de valeur juridique mais s'impose progressivement dans les débats de société.
Organisé par une intersyndicale qui comprend les sections Loiret de Solidaires, la CGT et la FSU ainsi que le collectif NousToutes et le Planning Familial, ce rassemblement fait suite au 94e féminicide répertorié par les associations féministes depuis le début de l'année, mi-août à Malesherbes dans le nord du Loiret.
Féminicides : un fait de société

Louna Ligière, militante féministe orléanaise et l'une des organisatrices du rassemblement l'affirme : les féminicides ne sont pas de simples faits divers ou drames domestiques. Ce sont des faits de société. "Les femmes qui en sont victimes sont fragiles économiquement et dépendantes de leurs maris mais aussi fragiles psychologiquement car isolées dans leur vie de femmes au foyer. Elles ne peuvent tout simplement pas s'enfuir et finissent par décéder sous les coups", explique-t-elle.
Des manifestantes très critiques à l'égard du gouvernement

Aujourd'hui en France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Face à cette situation, Marlène Schiappa la Secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femmes hommes a prévu un grenelle sur les féminicides le 3 septembre. Mais les manifestantes de la Place de la République sont sceptiques.
Sarah Durocher fait partie du bureau national du Planning Familial. "On espère que ce grenelle ne sera pas qu'un _coup de communication_", commente-t-elle, "Pour le moment, rien n'a été fait hormis une minute de silence à la mémoire des victimes ... Nous attendons des actions concrètes et surtout, que le gouvernement implique les acteurs de terrain comme le Planning Familial."