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L'élevage de visons de Montarlot-lès-Rioz en Haute-Saône veut continuer d'exister
Après l'annonce de la ministre de la transition écologique Barbara Pompili de fermer d'ici 5 ans les élevages de visons en France, Si les associations sont satisfaites les éleveurs eux vont saisir le Conseil constitutionnel.

Le dialogue semble impossible entre les deux parties. D'un coté des associations qui prônent le bien-être animal, de l'autre des professionnels qui considèrent qu'ils vont bien au delà de la réglementation s'appliquant des normes encore plus drastiques que celles rendues obligatoires. La ministre de la transition écologique Barbara Pompili, elle, a tranché, d'ici cinq ans, les élevages de visons devront fermer .
Satisfaction des associations
Premières à se réjouir, les différentes associations qui se sont battues depuis des années pour la fermeture de ces élevages. Il y avait sept élevages en France il y a quelques années, aujourd'hui il en reste quatre, dont un en Haute-Saône à Montarlot-lès-Rioz.
Les visons sont des animaux sauvages, impossible de les élever en cage" - Muriel Arnal présidente de One Voice
Pour Muriel Arnal présidente de "One Voice" , les animaux de ces élevages sont en souffrance, tout simplement parce que ce sont des animaux sauvages. Elle explique : "Des normes d'élevage avec des normes de bien-être ont été étudiées pour les animaux à fourrure, et ça n'est pas possible. D'abord parce que ce n'est pas rentable, mais aussi parce qu'il faudrait que les visons aient un accès permanent à l'eau, qu'ils aient des territoires très vastes. Ce sont des animaux solitaires et sauvages, il leur faudrait beaucoup de place".
Des aménagements importants pour les éleveurs
L'éleveur de Montarlot-lès-Rioz ne veux plus accorder d'interview. A chaque fois il devient la cible sur les réseaux sociaux. Mais le jeune entrepreneur ne cache rien, il nous fait visiter son exploitation. L'autorisation préfectorale de 2012 porte sur un élevage de 2000 visons, actuellement il n'y en a que 1 000. Il a fait une demande pour passer à 7.500, après les recours d'associations il attend la semaine prochaine une décision du tribunal administratif de Besançon.
L'éleveur explique qu'après la diffusion de la vidéo sur internet à propos d'élevages de visons il a eu le droit à une descente des services vétérinaires de Haute-Saône. Sur place, ces derniers ont constaté que la réglementation en vigueur était respectée, et n'ont pas prononcé de fermeture ou d'interdiction d'exercer.
La visite se poursuit près des cages pour expliquer le principe de son élevage. Les visons ont deux espaces distincts : il y a des cages grillagées sous lesquelles une gouttière récupère les déjections. Ce qui est moins souvent montré, c'est la partie intérieure de ces cages : une habitation en bois avec de la paille permet aux animaux de se réfugier, aux femelles de mettre bas, de la paille qui est régulièrement changée. Les visons ne vivent pas en permanence sur des grilles qui les blessent comme l'affirment les associations.
La Fédération Française de la Fourrure demande la saisie du Conseil Constitutionnel
Pierre-Philippe Rieh, porte parole de la Fédération Française de la Fourrure estime que "Madame Pompili à pris cette décision sans prendre compte des avis scientifiques et de la recherche vétérinaire qui permettaient d’établir que toutes les prétentions et allégations des animalistes sur lesquelles elle s’appuie sont fausses".
Il explique que sa fédération a proposé au ministère depuis plus d’un an de renforcer la réglementation Française sur les élevages de visons, d’après des standards vétérinaires qui ont été développés en Europe et qui ont été appliqués dans les élevages d’animaux à fourrure, notamment dans trois élevages sur quatre certifiés en France.
"Madame Pompili nous a dit qu’il n’y a pas de problème de maltraitance animale (pour les élevages de visons), donc ça veut dire que c’est pas au nom du bien être animal qu’elle interdit l’élevage de visons, mais au nom du projet animaliste".
La fourrure en France, c'est 2 500 emplois, la fédération estime qu'il n'est pas possible d'interdire à une profession d'exercer. Elle va donc demander à des parlementaires de saisir le Conseil constitutionnel.
Dans un communiqué, la fédération précise : "La fédération française de la fourrure souligne que si la liberté d’entreprendre fait partie du bloc de constitutionnalité, ce n’est pas le cas de la condition animale. Le texte fondamental, à ce stade, privilégie la défense des activités humaines sur les revendications animalistes".
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