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Fermeture prolongée des discothèques : incompréhension des gérants mosellans

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Le gouvernement a décidé de prolonger la fermeture des discothèques de trois semaines supplémentaires, pour endiguer l'explosion des contaminations de Covid-19. En Moselle, la profession oscille entre colère et découragement.

Les discothèques vont rester fermées au moins jusque fin janvier 2022 Les discothèques vont rester fermées au moins jusque fin janvier 2022
Les discothèques vont rester fermées au moins jusque fin janvier 2022 © Maxppp - Vincent Isore

Nouveau coup dur pour les discothèques : elles qui avaient été fermées quinze mois depuis le début de la crise sanitaire, de février 2020 à juillet 2021, et qui devaient rouvrir le 6 janvier prochain après une nouvelle fermeture décidée le 10 décembre dernier, devront maintenir le rideau baissé trois semaines supplémentaires, jusqu'à fin janvier. En Moselle comme ailleurs, les gérants de boîtes de nuit accusent le coup.

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Décision injuste et inéquitable

A l'image d'Olivier Molari, gérant du Channel à Metz, qui ne comprend pas cette mesure, d'autant que la loi impose aux établissements d'être équipés de systèmes de renouvellement d'air : "C'est ça, l'incohérence du gouvernement : on est vraiment équipés pour renouveler l'air. On était les seuls à demander la carte d'identité lors du contrôle des pass sanitaires. On était vraiment rigoureux. Ca n'a pas suffi, ils s'en fichent." Olivier Molari craint de nouvelles contaminations massives début janvier, avec les fêtes clandestines qui vont s'organiser pour le Nouvel An : "Il va y en avoir des milliers, les annonces pullulent sur les réseaux sociaux. Il faudra pas venir nous dire qu'on continue à fermer les discothèques".

On est toujours les premiers à fermer, et les derniers à rouvrir

Même sentiment chez Pascal Barilaro, gérant du Prince's à Thionville : "Je suis anéanti. On était les bons élèves, et on nous ferme encore. On n'est pas traités de la même manière que les restaurants et les bars." Le gouvernement, lui, explique que le virus circule énormément chez les jeunes, et que le protocole sanitaire est difficile à respecter dans les boîtes de nuit... Ce qu'admet le responsable de l'Endroit à Metz, Fabien Rau : "Les gestes barrières ne sont pas respectés en discothèque. Avec la musique, les gens se parlent très près les uns des autres. Donc oui, pour nous, c'est justifié. Maintenant, là où c'est moins logique, c'est que d'autres lieux comme les bars dansants ou les clubs libertins, eux, ont le droit d'ouvrir. Ca, ce n'est pas correct".

20 à 25% du chiffre d'affaires réalisé en décembre et janvier

Décembre, janvier sont des mois de forte affluence généralement, les discothèques y réalisent près d'un quart de leur chiffre d'affaires annuel. Et les aides tardent à venir. Pascal Barilaro emploie 14 personnes au Prince's : "On nous promet la prise en charge à 100% des coûts fixes : loyers, électricité, chauffage, et le chômage partiel pour les salariés. Mais on n'a rien pour l'instant, le décret n'est même pas sorti". Il est effectivement attendu pour début janvier. En attendant, les chefs d'établissements, eux, ne peuvent pas toujours se verser de salaire.

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