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Fin d'année compliquée pour les cabarets après une bonne reprise

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Environ quatre mois après leur réouverture, les cabarets subissent de nombreux désistements de dernière minute, principalement de la part d'entreprises. Un coup dur alors que décembre est censé être le meilleur mois de l'année en termes de chiffre d'affaires pour les cabarettistes.

Les cabarettistes espèrent faire quasi salle comble le soir de la Saint-Sylvestre Les cabarettistes espèrent faire quasi salle comble le soir de la Saint-Sylvestre
Les cabarettistes espèrent faire quasi salle comble le soir de la Saint-Sylvestre © Radio France - Nathanael Charbonnier

Nouveau coup dur pour les cabarets. Environ quatre mois après leur réouverture, ils subissent cette fois des désistements en cascade de la part des entreprises. Des annulations qui surviennent après la demande le 6 décembre, adressée aux sociétés par le Premier ministre Jean Castex, de renoncer à leurs pots, repas et événements de fin d'année. Cette mesure a pour but de tenter d'endiguer la reprise de l'épidémie.

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Malheureusement, pour les cabarettistes, c'est normalement en décembre qu'ils réalisent leur meilleur chiffre d'affaires. Ces annulations sont donc inquiétantes selon Daniel Stevens, le délégué général du syndicat des cabarettistes, la Camulc (Cabarets Music Halls Lieux de Concentration). "En temps normal, ça représente un mois double dans beaucoup de cas, décrit-il. Quand vous avez des annulations qui peuvent représenter 30 à 40 % d'un chiffre d'affaires avant Covid, c'est autant de trésorerie que vous ne mettez pas de côté pour les mois les plus faibles. C'est susceptible de créer des problèmes dans notre secteur."

Des désistements qui tombent au pire moment

La situation est forcément frustrante pour les gérants de cabarets qui sortaient tout juste d'un an et demi de fermeture. Maryline Vannier, la gérante de l'Audacieux, à Déols, commence à accuser le coup : "On se retrouve avec des salles de 120-130 personnes au lieu de 190. Ce n'est pas dans notre habitude, les salles devraient être pleines. C'est déroutant. Heureusement que l'entreprise a plus de sept ans et qu'on a un fond de roulement qui nous assure de pouvoir payer les frais fixes. J'aurais deux ans d'existence, il n'y aurait peut-être plus d'audacieux. Mais si chaque année, sur nos mois les plus forts, on doit s'arrêter ou l'activité tourne au ralenti, ça sera difficile. Et peut-être même que psychologiquement on arrêtera". Elle préfère cependant rester positive en espérant que le vaccin permettra bientôt d'enrayer l'épidémie.

Une Saint-Sylvestre menacée

Autre facteur de frustration pour les cabarettistes : les spectateurs étaient revenus en nombre. Que ce soit à l'Audacieux ou encore au National Palace de Châteauroux, on faisait salle comble, selon Sascha Cort, co-fondateur de la salle castelroussine. "On a vraiment senti que les gens avaient envie de sortir et de faire la fête, se réjouit-il. L'affluence était énorme chez les particuliers, ils venaient par deux, par quatre, par six. Pour les artistes, se produire dans de telles conditions c'est un grand plaisir."

Point tout de même rassurant pour les cabarettistes, ils pourront tout de même ouvrir et accueillir du public pour la Saint-Sylvestre. Maryline Vannier espère ne pas subir trop de désistements de dernière minute de particuliers, après l'appel du Premier ministre à rester chez soi le soir du 31 décembre. Le public ne sera pas autorisé à danser.

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