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Fin du rêve américain pour les joueurs basques de Cesta punta
La fermeture du dernier Jai Alai professionnel des Etats Unis à Dania Beach en Floride donne l'estocade de carrières sportives internationales pour les puntistes du Pays Basque. Les frères Sorozabal de Biarritz viennent de rentrer au pays.

Fin du rêve américain pour les frères Sorozabal. Ils viennent de rentrer au pays après deux années passées en Floride comme joueurs professionnels de Cesta Punta. Johan Sorozabal a 19 ans, un an de moins que son frère: "C'était mon rêve de jouer là-bas, alors forcément quant on te dit que ton rêve s'arrête, c'est dur, ça fait mal d'arrêter tout ça. Après ici, on est toujours bien, on a la famille, les amis, on continue de jouer à la Cesta, mais c'est dur de dire adieu à son rêve". Les frères Sorozabal reviennent donc à Biarritz, au B.A.C.
Un retour contraint par la fermeture du dernier Jai Alai professionnel des Etats-Unis, celui de Dania Beach, au nord de Miami (Floride), le 28 novembre dernier. L'estocade pour la Cesta Punta aux Etats Unis, un sport déclinant à l'international depuis des décennies. La fin définitive de l'âge d'or, et du rêve américain qui a bercé des générations de puntistes.
Une estocade portée par un changement législatif en Floride. Développer une activité professionnelle au Jai Alai n'était plus requis pour l'ouverture de casinos, explique Lilou Etcheverria le président de la Fédération française de pelote basque. Affluence en berne, ouverture des paris en ligne sans avoir à passer par le casino, et changement réglementaire ont eu raison du gant en osier. Les Jai Alai sont toujours là, mais à l'abandon.
Un ersatz de Jai Alai à Miami
Le Jai Alai du Dania Beach attirait encore malgré tout 200 spectateurs lors des parties. Ils seront un millier pour la despedida le 28 novembre. Sur les quatre joueurs basques de France, parmi les 36 pilotari professionnels en lice, il en reste toutefois deux sur place. Manu Laduche et Nicolas Eyheragaray de Mauléon.
Le Souletin de 31 ans explique qu'un contrat de un an lui a été proposé, tout comme à son compatriote, par un autre casino de Miami, le Magic city. Miami où il a rencontré son épouse. Nicolas Eyheragaray espère rester encore une dizaine d'années avant de rentrer au pays. La saison professionnelle doit reprendre en février. Mais il s'agit d'un Jai Alai remodelé, dénaturé disent certains. Raccourci de 54 à 36 mètres, avec une mur en plexiglass et une pelote "en scotch un peu plastique, un peu bizarre" décrit Johan Sorozabal.
La voie américaine qui se bouche, "c'est peut être un mal pour un bien" estime Lilou Etcheverria qui cite néanmoins la récente réhabilitation du Jai Alai de Mexico. Le président de la FFPB, lui-même ancien puntiste, plaide pour la mise en place d'un circuit semi professionnel, en Europe, permettant aux joueurs d'avoir une formation scolaire et professionnelle à côté de leur passion sportive.
Loin des fulgurantes ascensions et chutes américaines décrites dans le passionnant film documentaire Jai Alai blues (2018) de Gorka Bilbao que nous ne pouvons qu'inviter à voir et à revoir.
Le film documentaire est visible intégralement ici en castillan.
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