Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Frontière : quelles conséquences en Alsace si le Grand Est devient "région à risque" pour l'Allemagne ?

Par

L'Allemagne impose une quarantaine aux personnes en provenance de dix régions de la métropole française, classées "à risque" en raison du coronavirus. Le Grand Est n'en fait pas partie pour l'instant.

Filtrage policier à la frontière allemande entre Strasbourg et Kehl, le 16 mars 2020 Filtrage policier à la frontière allemande entre Strasbourg et Kehl, le 16 mars 2020
Filtrage policier à la frontière allemande entre Strasbourg et Kehl, le 16 mars 2020 © Maxppp - Jean-Marc LOOS

L'inquiétude grandit. Alors que l'Allemagne impose désormais une quarantaine aux personnes en provenance de dix régions de la métropole française, classées "à risque", le spectre plane de voir le Grand Est apparaître sur la liste rouge des autorités allemandes. La région y échappe... pour l'instant, grâce à la baisse des taux d'incidence de coronavirus ces derniers jours, notamment dans les deux départements alsaciens.

Publicité
Logo France Bleu

Si le Grand Est devait être classé en "zone à risque", les autorités françaises et allemandes, qui ont réactivé une "cellule de contact" en août dernier, sont sur la même ligne : pas question de réitérer les contrôles systématiques à la frontière, que les Alsaciens ont durement vécus du 16 mars au 15 juin dernier, lors du pic de l'épidémie de Covid-19. Des contrôles épisodiques sont en revanche possibles, et les Alsaciens encouragés à éviter les balades et loisirs côté allemand.

Faire ses courses dans le Bade-Wurtemberg ? Rien n'est tranché

Les travailleurs frontaliers bénéficieraient quant à eux d'un régime d'exception, libres d'aller et venir en Allemagne pour raisons professionnelles. Pourraient également être exemptés de quarantaine les prestataires devant passer la frontière pour travailler, les élèves scolarisés côté allemand, les Alsaciens devant suivre des "traitements médicaux nécessaires" en Allemagne, et les couples transfrontaliers, nous informe le ministère des Affaires sociales du Bade-Wurtemberg.

Le point d'achoppement réside dans le fait de pouvoir ou non, pour les Alsaciens, faire leurs courses en Allemagne. Rien n'a été tranché à ce sujet, les autorités du Bade-Wurtemberg n'arrivant pas à tomber d'accord, entre partisans d'une ligne dure, et partisans d'une ligne plus souple. Les Länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat semblent quant à eux plutôt partisans d'une ligne souple. 

L'inquiétude des élus frontaliers

Si la décision d'interdire aux Alsaciens de faire leurs courses dans le Bade-Wurtemberg devait être prise, elle ferait jaser à coup sûr, puisque les Allemands seraient eux autorisés à venir faire des emplettes côté alsacien, à condition de rester moins de 48 heures sur le territoire français.

Le député Christophe Arend, de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, craint de voir des mesures strictes prendre le dessus, ce qui "ne ferait pas beaucoup de différence" par rapport aux mesures du printemps dernier. Il a demandé aux deux pays une réunion du comité de coopération transfrontalière.

Publicité
Logo France Bleu