Grand Poitiers enquête sur la gestion des déchets des Poitevins pour adapter les collectes
Grand Poitiers lance une enquête sur la collecte des déchets en centre-ville. La communauté urbaine a envoyé un questionnaire dans les boîtes aux lettres des habitants du plateau. Objectif : analyser la gestion des déchets et penser le ramassage et le tri des ordures de demain.
Montre moi tes poubelles, je te dirai qui tu es. Grand Poitiers lance une enquête et interroge les Poitevins sur la gestions de leurs déchets. Ils ont envoyé un questionnaire dans les boîtes aux lettres des habitants du Plateau et des boulevards. Un questionnaire qui doit permettre d'adapter le ramassage des ordures selon le vice-président de Grand Poitiers en charge des déchets, Gérald Blanchard. Il était l'invité de France Bleu Poitou ce mercredi 28 avril.
Le traitement des biodéchets en 2024
"Il y a forcément quelques problèmes mais surtout, il y a un système qui existe depuis maintenant quinze ans et l'idée, c'était de réinterroger les pratiques, de réinterroger les besoins parce que les besoins ont évolué", explique Gérald Blanchard. "L'évolution, c'est par exemple le traitement des biodéchets qui interviendra pour 2024. On devra se mettre aux normes pour le 31 décembre 2023", détaille-t-il.
C'est une question d'attractivité, une question d'image - Gérald Blanchard
Selon lui, il faut "mettre fin à une situation qui est compliquée pour le bourg, pour le centre. Ces sacs poubelles qu'on voit traîner régulièrement sur la voie publique. C'est une question d'attractivité, une question d'image."
Une psychologue pour analyser les pratiques des poitevins
Une psychologue a été sollicitée pour analyser précisément la gestion des déchets des habitants."Quand on regarde les poubelles, on comprend le mode de vie et on comprend les habitudes de vie. L'idée, c'était d'initier une vraie démarche scientifique (...) On prend un échantillon représentatif, soit à peu près 16 000 personnes interrogées, cela représente 9000 foyers à peu près. L'idée, c'était ensuite de pouvoir avoir une vraie analyse pour se poser les vraies questions et ne pas céder comme ça peut arriver parfois à des phénomènes de mode", explique Gérald Blanchard.
Encourager les gens à réduire les déchets - Gérald Blanchard
Il espère aussi _"encourager les gens à réduire les déchets". "Les déchets, on regarde souvent l'aspect collecte qui coûte, mais le traitement coûte aussi. L'idée, c'est aussi de faire changer un peu les habitudes"_, dit-il.
Des points d'apports collectifs ou des déchetteries mobiles ?
"Des points d'apports collectifs, serait une solution, mais il faut les mettre dans des endroits où ils sont utiles et adaptés aux besoins. Ça peut être aussi la question qui peut être sous-jacente des déchetteries mobiles.", explique Gérald Blanchard.
"On a des populations très différentes dans le centre : le grand public, un public particulier, celui des étudiants avec des habitudes particulières. J'ai été étudiant dans le centre ville de Poitiers il y a quelques années. Je partais le soir dans la famille, je laissais mon sac le matin. Il était ramassé à 19 heures. Ça fait partie des choses qu'il va falloir réinterroger. Il y a la question aussi des commerçants. Il y a encore beaucoup de cartons et ça, c'est aussi une problématique à gérer dans le centre ville. Et puis, il y a la question des restaurateurs. Parce que ce n'est pas simple quand on est restaurateur. La question de l'attractivité est aussi importante. Quand vous êtes sur une terrasse de café. Vous voyez les poubelles passer à 19 heures. Là aussi, il y a quelque chose sur lequel il faut travailler."
30 millions d'euros par an pour gérer les déchets à Poitiers
L'enjeu est de taille car la gestion des déchets coûte cher, 30 millions d'euros par an. "C'est à peu près 40% du budget pour la collecte et c'est 60% pour cent pour le retraitement."
Il veut aussi mettre en avant l'action de Grand Poitiers pour "la seconde vie des déchets et la revalorisation des déchets." "Aujourd'hui, on a un système qui permet de brûler nos déchets pour en faire du chauffage. Demain, peut être pour en faire de l'électricité (...) Il faut trouver un équilibre qui conjugue la qualité du service public et aussi cet équilibre économique. C'est tout l'enjeu de cette belle délégation", conclut-il.
Les résultats de cette enquête sont attendues à la fin du mois de mai. Les premières mises en œuvre sont attendues entre septembre et janvier.
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