Grenoble : ces travaux qui encombrent le centre-ville
La rentrée à Grenoble, ça signifie le retour des voitures dans les rues. La circulation est souvent compliquée, et ce ne sont pas les travaux en cours dans le centre-ville qui vont faciliter les choses.

C'est bientôt la rentrée, les voitures vont remplir à nouveau les rues de Grenoble. Elles rouleront doucement dans la 5ème ville la plus embouteillée de France. Les multiples travaux dans le centre-ville ne risquent pas d'arranger les choses. Liés notamment au projet "Cœurs de ville, cœurs de métropole", ils compliquent beaucoup la circulation.
Le blues des commerçants
Certaines artères du cœur de ville sont régulièrement encombrées par des bouchons liés aux travaux. C'est le cas par exemple du cours Berriat. La portion de route entre Gambetta et Jean-Jaurès et à moitié occupée par des gravats, pelleteuses et camions en tous genres. "La circulation s'est déplacée, les bouchons qui étaient de ce côté-là sont de l'autre côté. Il y a toujours un endroit où ça bloque quand il y a du monde. Ça reste Grenoble", constate Philippe, un commerçant du quartier.

"J'ai investi dans une trottinette électrique, parce qu'en voiture ça bouchonne à longueur de journée", affirme Xavier, qui tient un café sur le cours Berriat. Ça fait près de 6 mois que les travaux ont commencé sur la voie. Il voit bien l'effet sur la fréquentation, et à force, sur son chiffre d'affaires : "j'ai perdu entre 10 et 15% de mon chiffre. Heureusement qu'on a une grosse clientèle d'habitués qui viennent malgré tout, car sinon on ne serait plus là."
À terme : "améliorer la fluidité"
"Les travaux sont toujours des moments compliqués", reconnaît Christophe Ferrari, président de la Métropole grenobloise, "ils doivent améliorer la fluidité et le partage des flux, mettre les vélos en sécurité et permettre aux automobilistes de rouler dans de meilleures conditions." Une volonté complétée par d'autres travaux comme ceux de l'A480 et du Rondeau, qui vont aussi avoir une incidence sur les accès à la ville.

En théorie, et s'ils ne prennent pas de retard, les travaux du centre-ville devraient être achevés d'ici 2020. Soit juste avant les élections municipales. Faut-il y voir une volonté de l'actuelle majorité de "rendre une ville propre" avant le scrutin ? Antoine Back, élu à la ville en charge de la coordination de la gestion urbaine réfute naturellement cette hypothèse : "l'échéance des élections n'est pas l'oméga de ces travaux. Il n'y a pas de volonté d'accélérer car nous sommes déjà au maximum de ce que l'on peut faire. De plus c'est un projet métropolitain et le réduire à la seule question du maire Éric Piolle serait, je pense, une grave erreur d'appréciation."