Grenoble : l'Auberge Napoléon rouvre avec une nouvelle formule
L'auberge Napoléon, adresse historique de la gastronomie grenobloise, rouvre ses portes. Nouveau propriétaire, l'Association de Recherche et d'Insertion Sociale des Trisomiques (ARIST) lance, ce mardi, une nouvelle formule : faciliter l'insertion professionnelle des personnes handicapées.
Une toute nouvelle formule est lancée, ce mardi, à l'auberge Napoléon, adresse historique de la gastronomie grenobloise. L'ancien propriétaire, Frédéric Caby, a souhaité partir à la retraite à 66 ans, en 2018 et a mis le restaurant en vente. L'Association de Recherche et d'Insertion Sociale des Trisomiques (ARIST) a racheté le fond de commerce, en octobre dernier, pour créer un restaurant d'insertion professionnelle à destination des personnes handicapées.
"Ça m'a permis de prendre confiance avec les clients et je me sens beaucoup mieux maintenant" explique Laurène, 23 ans, atteinte de troubles du comportement. Elle sera au service à table et au bar du restaurant. Comme Jessica, 31 ans. "En tant que personne handicapée, on peut montrer à nos parents et à nos amis que l'on est capable de faire quelque chose" raconte-t-elle.
Huit personnes travailleront à l'auberge Napoléon. Trois en service et cinq en cuisine. Le tout chapeauté par deux tuteurs dans chaque service. En cuisine, c'est Benoît Besançon, lui aussi en reconversion professionnelle. "Comme pour les élèves, il y a un petit stress avant l'ouverture. Mais c'est du bon stress, on est tous motivés pour que ça se passe bien" raconte le chef cuisinier de la nouvelle auberge Napoléon.
Dès que Sophie Laffont, la directrice de l'Artis, est entrée dans l'auberge, elle a eu un coup de cœur. "On s'est dit qu'on avait quelque chose à faire. Et puis les anciens propriétaires ont été séduits par notre projet" explique-t-elle.
Service seulement le midi
Pour commencer cette nouvelle aventure, le restaurant sera ouvert seulement le midi. "On proposera des plats différents tous les jours, faits maison et avec des produits frais dans la mesure du possible" détaille Benoit Besançon. Le service se fera également pour une vingtaine de couverts. Le rythme s'intensifiera au fil du temps, en fonction de l'adaptation des travailleurs.