Haute-Savoie : à Rumilly la mairie veut faire bouger son food truck, il fait circuler une pétition
"Quand la mairie nous a accordé notre licence, elle ne nous a pas dit que nous ne pouvions rester là que 6 semaines". A Rumilly en Haute-Savoie, le propriétaire d'un food truck se bat pour rester sur l'emplacement privé qu'il occupe. Il fait circuler une pétition. Le maire précise la réglementation.
Avec la crise sanitaire et la fermeture des restaurants, les marchands ambulants de ventes à emporter, food trucks et camions pizzas se sont multipliés dans les villes et autour des centres d'activités pour ravitailler les travailleurs qui ne pouvaient plus aller manger un plat du jour à leurs tables habituelles.
A Rumilly, en Haute-Savoie, par exemple, le nombre de commerces ambulants s'est multiplié. Ils sont au moins une dizaine aujourd'hui installés soit sur l'espace public soit sur des parkings privés. La mairie a dû se pencher sérieusement sur la réglementation en vigueur et faire ces dernières semaines un rappel à la loi. Ce qui fait grincer quelques dents, et circuler une pétition sur Internet.
"Il n'y a aucune raison qu'on disparaisse d'ici"
" Je ne comprends pas pourquoi je devrais partir, je ne fais concurrence à personne ici" Sayoud Julien
L'auteur de cette pétition est le propriétaire du food truck "le Snack des Alpes", Sayoud Julien, installé depuis le mois de septembre dernier sur un parking privé de la zone industrielle où les salariés des grandes entreprises du secteur viennent chaque midi de la semaine acheter ses hamburgers.
"Si il y a un loup, c'est qu'il y a un flou"
Le maire de Rumilly, Christian Heison, reconnaît "que si il y a un loup c'est qu'il y a un flou. Nous avons rencontré une vraie problématique qui date du début de la crise sanitaire et mis du temps à y répondre car face à la demande importante d'installations de commerces ambulants nous n'avions pas de politique claire, ni de réponses adaptées. Cela va changer pour fin mai."
Concernant le Snack des Alpes, Christian Heison se veut confiant "nous allons ensemble trouver une solution". De son côté, Sayoud Julien va étudier les propositions de nouvel emplacement que lui ont proposé des entreprises proches de celui qu'il occupe actuellement. Reste à savoir si la réglementation des 60 jours s'applique à un emplacement ou à un territoire communal ou intercommunal. Là-dessus le flou semble persister.