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Haute-Vienne : les employeurs des aides à domicile crient "Au secours"
Une campagne nationale de sensibilisation vient d'être lancée par 4 fédérations associatives d'aide à domicile qui lancent un appel à l'aide face à une situation où faute de reconnaissance de la profession il devient très compliqué de recruter. Une situation constatée aussi en Haute-Vienne.

"Vous ne pourrez bientôt plus choisir de rester à domicile » C'est le cri d'alarme lancé par quatre fédérations d'aide à domicile dans une campagne nationale bientôt relayée en région et déjà sur www.urgencedomicile.org . Elles réclament une loi Grand âge et alertent les Français sur les difficultés de recrutement. Le manque de reconnaissance du métier et les salaires trop bas rendent la profession très peu attractive. "Et pourtant nous avons des emplois sur nos territoires proches de nos habitations" explique Jean Marie Lagorce le président de l'UNA Limousin, l'une des fédérations qui lance cette campagne. Dans son association qui emploie prés de 400 salariés en Haute-Vienne, il faudrait 10 % de personnels supplémentaires pour fonctionner normalement précise encore Jean Marie Lagorce.
Il faut agir vite pour remplacer ceux qui vont partir à la retraite
Pour le directeur de l'association ADPAD en Haute-Vienne, Ludovic Filloux il faut agir vite. Pour lui la loi permettrait de mieux encadrer le secteur et de faire évoluer les salaires des aides à domicile et de mettre sur un pied d'égalité tous les départements. "Quand on embauche une personne sans diplôme elle doit attendre 13 ans avant de toucher une augmentation d'1 centime" déplore t-il et il est d'autant plus inquiet que dans sa structure une centaine des 540 salariés sont en âge de prendre leur retraite d'ici 4 à 5 ans. "Nous voulons surtout une reconnaissance financière pour ces salariés car la rémunération n'est pas à la hauteur de leur travail" explique Ludovic Filloux.
"Personne ne parle de nous"- Catherine et Sophie
Catherine Sabourdy a 28 ans de métier. Aide à domicile pour l'ADPAD elle touche un salaire de 1300 à 1400 euros. "Nous avons des salaires lamentables" déplore t-elle. Elle souhaiterait aussi que les choses changent "Nous ne sommes pas du tout reconnues et pourtant on travaille avec de l'humain, ce n'est pas n'importe quoi et _nous sommes les personnes grâce à qui le maintien à domicile est possible__"_ confie Catherine qui affirme pourtant aimer son métier. Un sentiment partagé par Sophie Charles, elle aussi aide à domicile à Limoges au sein de l'ACTID 87. "On nous prend pour des femmes de ménage mais ce n'est pas que ça, on est parfois infirmier secrétaire, on fait la cuisine, on emmène les personnes à leurs rendez vous médicaux". Elle aussi adore son métier "Pourtant personne ne parle de nous" déplore Sophie.
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