Hommage national à Daniel Cordier : "La flamme que vous avez allumée ne s'éteindra pas"
"Adieu Caracalla" a lancé Emmanuel Macron dans son discours d'hommage à Daniel Cordier ce jeudi. Un hommage national était rendu aux Invalides à Paris à l'avant-dernier Compagnon de la Libération mort vendredi 20 novembre à l'âge de 100 ans.
"Daniel Cordier a rejoint Jean Moulin, ses camarades, et leur souffle" a déclaré Emmanuel Macron, dans son éloge funèbre à l'avant-dernier Compagnon de la Libération ce jeudi. Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin, est mort vendredi 20 novembre à l'âge de 100 ans. Le président de la République présidait l'hommage national qui lui était rendu ce jeudi aux Invalides. "Cette flamme que vous avez allumée avec vos compagnons ne s'éteindra pas. J'y veillerai et elle continuera à en inspirer bien d'autres", a-t-il lancé avant de terminer son discours sur un "Adieu Caracalla", son pseudonyme de guerre.
Une trentaine d'invités dont Hubert Germain
Dans la cour de l'hôtel des Invalides, une trentaine d'invités assistaient à la cérémonie en raison de la crise du Covid-19. Parmi eux, Hubert Germain qui, à 100 ans, est le dernier des 1.038 Compagnons de la Libération encore en vie après la mort de Daniel Cordier. A la fin de son discours, Emmanuel Macron s'est adressé à lui : "Je compte sur vous. Et, vous le savez, vous ne serez jamais seul".
Il fit partie des résistants de la première heure
Emmanuel Macron avait rencontré à plusieurs reprises Daniel Cordier et lui avait remis la Grande Croix de la Légion d'honneur. Ce jeudi, il a raconté comment "à 20 ans, en 1940, il fit partie des résistants de la première heure". Il démontra alors qu'on "peut combattre le nazisme de toutes ses forces (...) et avoir été un moment nationaliste et anti-républicain".
Né en août 1920 à Bordeaux, Daniel Cordier était l'un des tout premiers Français à avoir rallié les Forces françaises libres en juin 1940. Outre cet hommage national, plusieurs personnalités politiques bordelaises ont émis le souhait que sa ville rende un hommage appuyé à son grand homme. Donner son nom à un bâtiment, une place ou une rue de Bordeaux ? "Honorant la France, il a aussi honoré sa Ville" a répondu le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic. "La ville de Bordeaux rendra naturellement l'hommage qu'il mérite à Daniel Cordier." La commission municipale chargée d'attribuer leurs noms aux rues et places de la ville sera saisie.