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Hôpital de Langon : les urgentistes en grève contre leurs conditions de travail

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La moitié des urgentistes de Langon s'est mise en grève illimitée ce mardi 25 juin pour protester contre leurs conditions de travail. Ils se disent en surcharge et le pic de chaleur annoncé à partir de mercredi promet une augmentation de la fréquentation des urgences.

La moitié du personnel des urgences est en grève illimitée depuis ce matin à l'hôpital de Langon. Ils demandent l'augmentation de leurs effectifs, des moyens à leur disposition et de leurs salaires.
La moitié du personnel des urgences est en grève illimitée depuis ce matin à l'hôpital de Langon. Ils demandent l'augmentation de leurs effectifs, des moyens à leur disposition et de leurs salaires. © Radio France - Fanny Ohier

Dix-neuf des quarante-et-un urgentistes de l'hôpital de Langon ont lancé une grève illimitée ce mardi 25 juin pour protester contre leurs conditions de travail. Pas assez de personnel, pas assez de moyens pour accueillir les patients dans de bonnes conditions, pour des salaires trop bas : leurs revendications rejoignent celles du mouvement national engagé il y a plus de trois mois à Paris et qui a essaimé dans toute la France depuis. A la veille de l'alerte canicule, certains urgentistes craignent que la situation s'empire. 

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Des effectifs stables pour des patients de plus en plus nombreux

A l'hôpital de Langon, le nombre d'urgentistes n'a pas augmenté depuis que Madeleine y est infirmière SMUR (structure mobile d'urgence et de réanimation), depuis 16 ans. Pourtant, les personnes sont de plus en plus nombreuses à venir se faire soigner aux urgences, à cause de la désertification médicale notamment. En 2018, 721 personnes de plus que l'année précédente sont passées par les urgences de Langon. Soit 3% d'augmentation, quasi constante sur ces dix dernières années. 

Dix lits de moins à l'hôpital depuis lundi 24 juin, ce sont dix personnes de plus qui attendent aux urgences, pour Madeleine. 

"Il va arriver un moment où on n'aura plus de brancards pour installer les gens, plus de place dans le service d'urgences derrière pour les traiter..." explique Madeleine. "Donc les gens vont rester dans l'ambulance ou les camions de pompiers pendant une heure, une heure et demi, le temps qu'on essaie de débloquer la situation. Ce n'est souhaitable pour personne."

La fermeture des lits n'est que temporaire, explique le directeur de l'hôpital, Patrick Faugerolas, en poste depuis janvier. En ce qui concerne le reste des revendications, les créations de postes, l'achat de nouveau matériel ou l'augmentation des salaires, il affirme vouloir les étudier et y répondre dans la mesure de ses compétences. Patrick Faugerolas rencontrera les représentants du personnel en grève mercredi 26 juin à 9 heures. 

Un risque de surcharge avec la canicule annoncée 

Avec le pic de chaleur annoncé pour mercredi 25 et jeudi 26 juin, Madeleine, infirmière urgentiste à l'hôpital, craint le débordement. "Il y a de grandes chances pour que ce soit pire avec la canicule. Les personnes âgées sont les premières touchées et les plus de 75 ans représentent 35% de nos passages aux urgences, soit entre 5 000 et 7 000 personnes sur 23 000 par an. Avec les beaux jours on a déjà eu des passages liés à des problèmes de déshydratation."

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