Hôpitaux de Strasbourg : lettre ouverte des urgentistes pour dénoncer les conditions d'accueil
Dans une lettre ouverte, ce lundi 20 décembre, des soignants des urgences des hôpitaux universitaires de Strasbourg, dénoncent "la dégradation constante des conditions d'accueil des malades". Selon eux, 200 lits d'hospitalisations sont actuellement fermés aux HUS.
Une semaine après la venue du Premier ministre, Jean Castex, et l'annonce d'une dotation de 350 millions d'euros pour les hôpitaux universitaires de Strasbourg, des soignants des urgences dénoncent ce lundi 20 décembre des "conditions d'accueil et de travail qui ne cessent de se dégrader depuis de trop nombreuses années."
Plusieurs dizaines d'heures sur un brancard
La lettre, que s'est procuré France Bleu Alsace, évoque un "désinvestissement de l'institution pour les patientes et les patients". Selon l'équipe des urgences des HUS, 200 lits sont fermés dans les établissements strasbourgeois, 74 de façon définitive et 171 de manière temporaire, ce qui conduit des patients "à rester plusieurs dizaines d'heures sur un brancard en attente d'un lit, dans des conditions précaires de soins, de surveillance, voire dans l'indignité".
Des équipes "épuisées et à bout"
Les soignants indiquent avoir alerté "depuis trop longtemps", leurs "responsables administratifs, autorités de tutelle et responsables politiques", qu'ils accusent de sacrifier "la qualité de l'offre de soins sur l'autel de la rentabilité économique". Dans la lettre, les soignants dénoncent l'épuisement des équipes qui sont "à bout".
Pour ces soignants, face à ce qu'ils appellent une "maltraitance institutionnalisée et institutionnelle", il faut des "améliorations significatives, concrètes et rapides" pour "soigner dignement les patients".
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