Île-de-France : 34 associations saisissent la défenseure des droits sur la situation des exilés sans-abri
Trente-quatre associations et collectifs citoyens annoncent saisir la défenseure des droits pour dénoncer la situation des personnes exilées et sans-abri en Île-de-France. Ils réclament un vrai système de prise en charge pour un meilleur accueil de ces hommes et femmes.
Trente-quatre associations et collectifs citoyens ont saisi la défenseure des droits à propos de la dégradation de la situation des personnes exilées sans-abri en Île-de-France. Ils l'annoncent dans un communiqué publié ce jeudi 7 janvier 2021.
60.000 personnes prises en charge en 5 ans
Ces ONG, parmi lesquelles Médecins du monde, la Ligue des droits de l'homme, Médecins sans frontières ou encore Emmaüs France, dénoncent auprès de Claire Hédon, _"des campements qui se succèdent dans des conditions sanitaires et humanitaires toujours plus inquiétantes". Selon ces associations et collectifs, en cinq ans, 60.000 personnes ont dû être prises en charge à Paris, Aubervilliers et Saint-Denis, dont certaines à plusieurs reprises. Les 34 associations réclament "un vrai système de premier accueil et de prise en charge des personnes exilées", et souhaitent "éviter la reconstitution des campements à Paris et dans toute l’Île-de-France_".
"Sous-dimensionnement des dispositifs"
Cette saisie intervient après l'évacuation forcée de plusieurs centaines de migrants par les forces de l'ordre, place de la République à Paris fin novembre, une semaine après le démantèlement d'un campement d'environ 3.000 migrants à Saint-Denis. Les ONG signataires pointent du doigt le "sous-dimensionnement de l'ensemble des dispositifs dédiés à la prise en charge et l'accompagnement des personnes présentes sur ces campements", et la "situation d'atteinte aux droits des personnes", selon elles, essentiellement concernées par le droit d'asile.