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Indre-et-Loire : crainte d'une pénurie d'animateurs dans les centres de loisirs

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En France, faute d'animateurs, plus d'une commune sur trois ne pourra pas accueillir l'ensemble des enfants inscrits en centre de loisirs pour les vacances de la Toussaint. Dans le département d'Indre-et-Loire, plusieurs centres craignent de devoir se retrouver en sous effectif.

La plupart des formations pour devenir animateur ont été annulées entre 2019 et 2020, ce qui fait que beaucoup de structures se retrouvent en sous effectifs. La plupart des formations pour devenir animateur ont été annulées entre 2019 et 2020, ce qui fait que beaucoup de structures se retrouvent en sous effectifs.
La plupart des formations pour devenir animateur ont été annulées entre 2019 et 2020, ce qui fait que beaucoup de structures se retrouvent en sous effectifs. © Radio France - Isabelle Baudriller

Attention si vous n'avez pas encore inscrit votre enfant dans un centre de loisirs pour les vacances de la Toussaint, il se pourrait que sa candidature soit refusée. Et pour cause, plus d'une commune sur trois se retrouve face à une pénurie d'animateurs dans les centres de loisirs. Ce manque d'animateurs souvent diplômés d'un BAFA, s'explique en grande partie par la crise sanitaire. La plupart des formations pour devenir animateur ont été annulées entre 2019 et 2020, ce qui fait que beaucoup de structure se retrouvent en sous effectifs. 

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Un métier qui n'attire plus 

Au centre de Loisirs de la ville de Loches, un animateur manque pour la deuxième semaine des vacances de la Toussaint. Mais pour le directeur Mathieu Pradeaux, ce manque de personnel est avant tout le résultat d'un métier qui n'attire plus. "La crise sanitaire a fragilisé le domaine de la formation, mais c'était déjà compliqué avant. On a mis une annonce il y a trois semaines pour recruter un animateur pour la Toussaint, et on a seulement reçu que deux CV. C'est vraiment très peu".

On est proche des 50 heures par semaine - Le directeur du centre de Loisirs de la ville de Loches, Mathieu Pradeaux.

Le directeur du centre de loisirs pointe aussi des jeunes animateurs de moins en moins motivés à travailler dans la contrainte. "Les jeunes se rendent vite compte que dans ce métier, on a beaucoup de responsabilités, ce n'est pas de la simple garderie. On leur demande de préparer des activités, des animations et on est proche des 50 heures par semaine, donc beaucoup arrêtent rapidement"

Des situations de tension 

Une problématique que l'on retrouve aussi dans la commune de Joué-lès-Tours. Le manque d'animateurs ne permet plus aujourd'hui d'effectuer des remplacements au sein des différentes équipes en place dans les centres de loisirs de la commune. "On a vraiment beaucoup de difficultés à trouver des animateurs pour effectuer des remplacements, ce qui est un vrai problème", insiste Aude Gobelet, adjointe à l'Education à la mairie de Joué-lès-Tours. Ne pas avoir de marge de manœuvre, c’est très inconfortable pour les titulaires. "Ça les rend inquiets, ils se disent qu'il n'y a plus de marge de souplesse donc s’il y a un pépin ou quelqu'un de malade, on risque de ne pas pouvoir recevoir tous les enfants. Ce sont des situations de tensions qui ne sont pas appréciables pour travailler au jour le jour". 

Pour l'instant, pas de répercussions sur l'accueil des enfants dans les centres de loisirs de la commune. Au niveau national,  40 % des enfants fréquentent un accueil de loisirs, notamment lors des vacances scolaires.

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