Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Interdire la chasse aux mineurs : "c'est un accident rarissime", répond la Fédération des Chasseurs des Landes

Par

L'auteure présumée du tir mortel sur une randonneuse dans le Cantal, a été mise en examen pour homicide involontaire ce mardi 22 février. L'accès à la chasse pour les mineurs revient sur le devant de la scène. Un faux débat pour Régis Hargues, directeur de la fédération des chasseurs des Landes.

Pour la Fédération des Chasseurs des Landes, s'attaquer aux mineurs, après le drame dans le Cantal, est un faux débat Pour la Fédération des Chasseurs des Landes, s'attaquer aux mineurs, après le drame dans le Cantal, est un faux débat
Pour la Fédération des Chasseurs des Landes, s'attaquer aux mineurs, après le drame dans le Cantal, est un faux débat © Radio France - Blandine Costentin

La question de l'interdiction de la chasse pour les mineurs est sur la table. La ministre de la transition écologique, en visite à Toulouse, est revenu sur cette proposition sur France Bleu Occitanie après l'acccident mortel survenu à Casssaniouze, dans le Cantal, samedi. L'auteur présumé du tir mortel n'a que 17 ans. Cela reste un cas isolé pour Régis Hargues, directeur de la fédération des chasseurs des Landes.

Publicité
Logo France Bleu

France Bleu Gascogne : Il faut "réfléchir collectivement" à l'interdiction de la chasse aux mineurs, a déclaré ce mardi matin Barbara Pompili sur France Bleu. Que répondez-vous à cette demande de la ministre de la transition écologique ?

Régis Hargues : Je vois dans les propos de la ministre l'envie de réfléchir, l'envie de réfléchir ensemble. Concernant la chasse des mineurs, aujourd'hui, la conduite accompagnée donne un véhicule à un jeune de 15 ans et ça ne pose pas de soucis. Une arme, c'est quelque chose de très sérieux. C'est quelque chose qui est très encadré. Tous les candidats, tous les jeunes permis sont extrêmement formés. L'accident terrible, dramatique, qui nous a tous secoués, mais il faut aussi replacer ça dans un contexte global où c'est la première fois. C'est la première fois que nous avons un mineur qui cause un accident d'une telle ampleur. C'est un accident rarissime. On est certes obligé de se remettre en question et de se mettre autour de la table. Nous nous sommes déjà en train de communiquer auprès des mairies concernant notre souhait, de pouvoir informer sur nos activités de chasse, que ce soient les battues, toutes les opérations collectives, pour essayer de s'améliorer et d'apporter des réponses et surtout de faire en sorte que ce drame ne se répète jamais.

S'attaquer aux jeunes chasseurs pourrait faire baisser le nombre de pratiquants sur le long thème selon vous ?

La notion de transmission est fondamentale, c'est vrai. Nous avons exactement la même chose, par exemple pour les Arènes où on veut interdire aux mineurs d'entrer dans les Arènes pour la tauromachie. On voit bien que c'est exactement un peu le même principe de casser le lien de la transmission pour faire en sorte que la pratique soit dans une courbe de régression.

Pour vous, il y a une stratégie ?

Ça n'échappera à personne que ce n'est absolument pas la sécurité qui est en ligne de mire. Ce qui est en ligne de mire, c'est une idéologie, une stratégie militante, peut être politique, dogmatique, mais qui ne peut pas être liée à la sécurité puisque je vous le disais, c'est la première fois que nous avons un tel drame. C'est vrai que la chasse est souvent une variable d'ajustement. La chasse pour les mineurs ce n'est absolument pas plus risqué que de faire du ski, de la trottinette ou faire de la conduite accompagnée.

Et concernant la place de jours sans chasse à l'échelle nationale ?

C'est une vieille revendication de certaines associations militantes anti-chasse, mais qui n'ont jamais pris le temps de regarder ce qui se passait en réalité. Et vous vous rendrez compte très facilement que ces jours de non-chasse, ils existent déjà et parfois plusieurs jours de non-chasse, c'est-à-dire que les battues, par exemple, il n'y a qu'une ou deux battues par semaine. Chasseur, ce n'est pas un métier à 35 heures et je veux dire on y va une heure, deux heures, trois heures maximums, une à deux fois par semaine, ce qui fait que les territoires sont libres d'actions de chasse les trois quarts du temps et lorsqu'il y a effectivement une chasse, je reviens à mes propos précédents où il faut que là, on puisse informer, avertir de ce qui se passe sur le territoire. Mais vouloir uniformiser, par exemple, un jour de non-chasse aujourd'hui, n'a aucun intérêt parce que de toutes les façons, il y a plus de jours de non-chasse dans la réalité qui sont déjà effectifs. 

Publicité
Logo France Bleu