Isère : de plus en plus de migrants aux Restos du Cœur à Grenoble
En Isère, les restos doivent faire face à la fois à un manque de bénévoles et à une augmentation de la demande qui s'élève à 9% dans le département. Une hausse expliquée notamment par l'arrivée de réfugiés des pays en guerre.

Au centre des Restos du Cœur Chorier-Berriat à Grenoble, un bénéficiaire sur deux est un migrant. Franck, la trentaine, arrivé du Nigéria il y a deux ans, vient par exemple chercher des vêtements, "T-shirt, pantalon, veste... tout ça". En attendant d'obtenir le statut de réfugié, Franck, qui a fui son pays gangrené par le groupe islamiste Boko Haram, se débrouille pour survivre : "J'appelle le numéro 115 tous les jours".
Comme toutes les autres personnes aidées par les Restos du Cœur, les migrants viennent chercher un repas ou une boisson chaude. Rambo, 36 ans, arrivé d'Algérie en 2001, se réchauffe en buvant un café : "C'est mieux que rien. Et c'est un endroit où il y a de l'ambiance, où on peut discuter".
REPORTAGE - Les migrants de plus en plus nombreux aux Restos du Cœur
Les migrants peuvent compter sur les bénévoles, qui comme Chantal compatissent à leur situation : "Ils sont au bon endroit dans la mesure où ils ont un repas chaud offert par jour. Leur statut juridique peut aussi leur donner droit à un colis alimentaire".
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