#JeSuisLà, une plateforme de prévention du suicide lancée par un infirmier sarthois
Yann Massart, infirmier à l'établissement public de santé mentale en Sarthe lance la plateforme de prévention du suicide #JeSuisLà. Un site internet pour apprendre à aider un proche suicidaire, mais aussi pour trouver de l'aide quand on a soi-même des idées noires.
Confronté à un proche suicidaire, il est parfois compliqué de s'y retrouver, de savoir quoi faire. Pour accompagner les aidants potentiels, Yann Massart, infirmier psychiatrique à l'établissement public de santé mentale en Sarthe a lancé sa plateforme de prévention en ligne, appelée #JeSuislà.
Poser les questions sans tabous
Le but est de fournir des solutions simples et d'apporter une aide immédiate. Car même si la profonde tristesse que nos proches peuvent ressentir fait parfois peur, nous avons tous un rôle à jouer explique Yann Massart.
"Tout le monde peut être en capacité d'entendre la souffrance d'autrui, c'est déjà un premier pas", commence l'infirmier. "Il faut demander comment ça va, mais en allant plus loin que le "ça va ?" quotidien", continue-t-il.
"Une fois que vous avez l'impression que la personne va très mal, si jamais elle change de comportement, si elle vous fait part de grosses difficultés financières ou personnelles par exemple, il ne faut pas hésiter à clairement demander si elle pense au suicide", assure Yann Massart.
Loin d'être un déclencheur, cette question peut permettre de beaucoup soulager la personne en souffrance, explique l'infirmier.
Plus de consultations aux urgences psy à cause du confinement ?
Pendant le confinement, Yann Massart a constaté une forte baisse des consultations aux urgences psychiatriques. Mais depuis quelques temps, une légère hausse se dessine.
"Cela peuvent être certains adolescents, qui étaient tranquilles pendant le confinement chez eux et qui soudainement se retrouvent projetés à l'école", détaille M. Massart.
Mais attention, les crise suicidaires concernent tout le monde, "jusqu'à parfois 85 ans", raconte Yann Massart.