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JO de Pékin : le succès du biathlon "donne du crédit à notre travail" se félicite Thierry Dusserre
Les biathlètes français rentrent en France la nuit prochaine après la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Pékin. Le biathlon a rapporté la moitié des 14 médailles tricolores. Et cela donne des idées aux champions en herbe se réjouit Thierry Dusserre, ancien biathlète et médaillé olympique.

Le bilan des Jeux Olympiques de Pékin est "satisfaisant" estime la ministre des sports, Roxanna Maracineanu, alors que beaucoup d'athlètes rentrent en France ce lundi 21 février. Il manque une médaille pour arriver aux 15 de Pyeongchang, il y a 4 ans. Mais mention spéciale pour le biathlon qui rapporte 7 médailles, dont 4 pour nos isérois Émilien Jacquelin et Anaïs Chevalier Bouchet. "Ça donne beaucoup de crédit au travail que l'on fait" au lycée climatique de Villard-de-Lans, estime sur France Bleu Isère Thierry Dusserre, ancien biathlète, médaillé olympique en relais et figure du biathlon dans le Vercors et entraîneur au lycée climatique.
France Bleu Isère : Avez-vous été étonné d'une telle moisson de médailles pour le biathlon ?
Thierry Dusserre : Non, pas étonné, je dirais même que c'était plutôt plutôt annoncé au vu des résultats des dernières saisons. Et au vu des résultats de ce début de saison particulièrement : Émilien Jacquelin est quand même champion du monde en titre. Il était quasiment normal de ramener une médaille de ces Jeux olympiques. Maintenant, entre pouvoir ramener une médaille et le faire, il y a un fossé, et ce fossé a encore une fois été franchi, j'en suis ravi.
Vous connaissez bien nos deux Isérois médaillés, vous les avez formé. J'imagine qu'il y a un petit pincement au cœur quand vous les avez vu avec la médaille autour du cou ?
C'est un instant toujours formidable et puis c'est un soulagement. Car les Jeux olympiques pour quelqu'un qui est coureur, c'est formidable. Mais lorsqu'on est acteur, lorsqu'on les vit et qu'il y a des attentes, c'est très stressant. C'était le cas notamment au niveau du relais mixte, champion olympique en titre. C'est la première course, c'est celle qui lance les Jeux olympiques, donc c'est toujours bien de faire une médaille, ça déstresse tout le biathlon français.
Quel impact ces Jeux olympiques ont ils eu sur sur vos étudiants ? Ça les motive ou bien ça les distrait peut être ?
C'est très motivant et ça donne beaucoup de crédit au travail que l'on fait au niveau de la région, au niveau national. Et puis surtout cela a beaucoup d'impact dans les clubs. Beaucoup d'enfants prennent une licence dans les clubs de ski nordique pour faire du biathlon. Donc c'est vraiment une bonne chose. Les clubs sont maintenant équipés au niveau du matériel pour accueillir cette nouvelle population. Preuve en est : samedi prochain, on va organiser une course régionale de biathlon, ouverte aux enfants de U9 à U17, et il devrait y avoir 450 enfants au départ des compétitions.
Donc, il y a un réel engouement. Les futurs champions, vous les repérez déjà au lycée climatique ?
Au sein du lycée climatique, ce sont déjà des gens qui ont fait des résultats au niveau national. On rentre sur critères sportifs avant tout. Donc, ce sont des élèves qui ont été repérés en amont.
Mais j'imagine que tous ne finiront pas aux Jeux olympiques ? Il y a encore un gros travail pour arriver jusque-là...
Oui, bien sûr. Après, c'est aussi une belle école de la vie ce qu'on fait au pôle Espoir biathlon à Villard-de-Lans. On leur apprend à faire du biathlon, ils ont un cursus scolaire aménagé de qualité, ils sortent tous avec au minimum le baccalauréat et ils apprennent à se battre pendant ces quatre années.
La Norvège investit trois fois plus que nous sur le biathlon. Cela se voit d'ailleurs dans les résultats, avec 14 médailles. Devrait-on s'aligner sur eux, notamment au niveau du financement ?
Je peux difficilement répondre à cette question, je suis conseiller technique sportif, je suis un cadre d'État. Maintenant, je pense qu'on rivalise très bien avec les Norvégiens, qui sont beaucoup plus nombreux à faire du biathlon. On essaie donc de les contrer en faisant peut-être plus de qualité. D'ailleurs les Norvégiens n'ont rien inventé, regardez leur entraineur de tir (Siegfried Mazet, ndlr), ils l'ont piqué aux Français, à l'époque de Martin Fourcade. Donc personnellement, je suis admiratif de ce que fait la Norvège, mais ce sont aussi mes meilleurs ennemis depuis tout petit. Donc on ne les copie pas, mais on essaie de faire une école française pour être à la hauteur de cette nation.
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